Hmmm…qui dit délit, dit objet du délit…l’islamophobie étant un
concept-valise, à partir de là, légalement seuls les discours incitant à la
haine contre des individus/groupes en raison de leur confession religieuse, appartenance ethnique, etc... tomberaient
sous les catégories délits/crimes.
Quant aux discours proclamant leur haine de l’islam (objet), on est face à
une situation plus complexe, avec le risque de procès d’intention infondés :
exemple : l’athée « haïssant » l’islam comme il « hait » toutes
religions (= hostilité vis-à-vis des religions) se voyant assimiler à des
individus dont le discours anti-islam n’est qu’une couverture pour un discours
qui lui viserait individus/groupes en raison de leur appartenance
ethno-religieuse…ce qui est une dérive plutôt fréquente dans le discours dit
« islamophobe ».
Bref, situation complexe, d’où ma préférence pour une liberté d’expression
absolue tel qu’aux USA : cela permet d’un de mieux différencier/catégoriser les
discours, et permet aussi de déterminer ce qui tombe sous la catégorie
« hate speech » et ce qui relève de la liberté d’expression…
La haine a
avant tout un substrat émotionnel, elle est une réaction « naturelle » (personne n’est
obligé d’aimer ou de ne pas haïr tel individu/groupe) donc pas toujours évidence d’un endoctrinement idéologique/religieux, c’est plus la
rationalisation/justification de cette haine qui a des implications que tout le
monde est à même de saisir. C’est donc à ce niveau que la catégorisation/différenciation
des discours doit opérer, et non pas sur la « haine » en soi : à moins
de vouloir mettre sous camisole chimique ou contrôle permanent l’essentiel de
l’Humanité…ce qui semble bien être le projet de certaines mouvances.