@ l’auteur Robin Guilloux
(un bref commentaire de foufouille, le 23 à 14 h 11, pourrait
conduire à une réflexion semblable à celle-ci sur « l’homophobie »)
Vous êtes professeur de Lettres mais vous tombez ici dans une
déformation sémantique extrêmement courante dans le traitement du sujet de
votre article. Sur Agoravox et ailleurs, j’ai relevé très souvent cette
déformation parce que je crois qu’elle est pour beaucoup dans le traitement
superficiel, puis franchement malhonnête
et aux conséquences désastreuses, de la dangerosité (ou non) des religions.
Elle est la pratique quotidienne des journalistes et autres intellectuels
paresseux dont je dis, dans mon commentaire du 23 à 16 h 56 qu’ils font, sur
l’islamophobie, une odieuse assimilation.
Je suis convaincu qu’elle est aussi à l’origine de la condamnation, par des
juges peu soucieux d’exactitude sémantique, de la condamnation, pour moi
révoltante, de Christine Tasin.
Voici la déformation (qui vous est proposée par L’enfoiré et que
vous acceptez) : la mise sur un même plan de l’islamophobie et de la
christianophobie.
Je crois qu’il faut au contraire très clairement distinguer les mots
signifiant la crainte et (par extension elle-même contestable) la haine d’êtres humains adeptes d’une religion
et la religion elle-même.
La musulmanophobie (haine des musulmans), la christianophobie (haine
des chrétiens), la judéophobie (haine des juifs) et tous les sentiments et
expressions du même type ne sont pas acceptables dans une France démocratique à
la recherche d’un bon vivre-ensemble, dans la diversité de croyances des individus qui la composent.
Par contre l’islamophobie (crainte et détestation d’une religion, l’islam), la
christianismophobie (détestation d’une religion, le christianisme), la
judaïsmophobie (détestation d’une religion, le judaïsme) et toutes les
expressions du même type exprimant des critiques, des accusations, des demandes
d’interdiction, etc... de religions ou
courants religieux devraient pouvoir, pour les mêmes raisons (recherche
d’un bon vivre-ensemble) être affirmées haut et fort en toute liberté, en privé
comme en public.
Et pour moi, cela va sans dire, contrairement à ce qui se passe dans
la France sarkhollandienne où les gouvernants trahissent la laïcité et des droits humains élémentaires, la
Justice devrait protéger cette totale liberté et non pas condamner, à la
demande de faux antiracistes aux objectifs
réels plus que douteux, ceux qui l’utilisent, servant en cela l’évolution
souhaitable de la nation.