Vous avez dit crise ? Hé bien, ceci explique cela, et réciproquement.
Partout les gens sont de plus en plus pauvres, cependant les riches sont
de plus en plus riches au point de réclamer et d’obtenir la vente à la
découpe du patrimoine culturel et naturel de l’Europe. En témoigne ce
documentaire qui sera diffusé demain sur ARTE : EUROPE A VENDRE.
En 2011, en Autriche, des montagnes suscitaient la convoitise de
sociétés prêtes à les racheter, à conditions que les deux sommets
portent leurs noms. A partir de ce fait, le réalisateur a entrepris un
tour d’Europe pour faire le point sur la privatisation en cours des
biens publics. L’état des lieux serait stupéfiant. A voir, donc.
Partout les conditions de travail se dégradent, les travailleurs sont de plus en plus exploités, et des imbéciles à gauche prétendent revendiquer le droit à un revenu inconditionnel ! Bien entendu, la droite ne demande que ça : ce sera la réponse du berger à la bergère, le meilleur moyen pour que rien ne change, sinon en pire pour les travailleurs obligés, c’est-à-dire ceux qui n’ont aucun patrimoine.
La droite ne craint rien autant que les expériences en cours, notamment en Argentine (je crois) avec cette notion d’EDR : l’Etat employeur en dernier recours. Compte tenu que le secteur privé n’a pas vocation à réaliser le plein emploi, l’idée (que j’ai déjà évoquée sur AV) est que, lorsque le taux de chômage dépasse un certain seuil, l’État au lieu d’indemniser les travailleurs sans emploi, s’oblige à créer des emplois sur mesure pour eux. Et les rémunère en conséquence. Au lieu d’un salaire à vie, c’est un travail à vie qui est fourni. Cette idées alternatives font peur aux employeurs, et c’est ce qui explique leur engouement pour le revenu inconditionnel. D’autant que ce sera un puissant accélérateur de la destruction des Services public contre lesquels l’UE a déjà fourbi une quantité impressionnante d’armes de destruction massives.