Cherchant toujours la cause première, et revenant au pervers narcissique, puisque vous l’évoquez et que c’était le centre de vos articles précédents, bien que m’éloignant de celui-ci, je voudrais vous demander s’il existe des études sur le rapport du pervers au père ?
Me basant sur mon expérience, j’ai conclu sans jamais le formuler par écrit, ce qui rendra ces mots hasardeux, alors que ma pensée est claire, que le pervers a assimilé par mimétisme, le comportement paternel à son égard , quand il était enfant, comme étant le modèle de la puissance. Grâce à cette « chimie » qui nous fait survivre en acceptant l’inacceptable, vivant l’invivable, avec ce principe de la fabrication des névroses, ou des psychoses, l’enfant peut demeurer « l’être » qu’il se sent être, et pour cela, reconnaître l’attitude de son bourreau ( et quel qu’en soit le degré) comme la vérité de sa possible réalisation.
En temps de guerre, de barbarie, la survie ne tient qu’au fait qu’une « chimie » du même ordre anesthésie les sens, ultime tour de l’instinct de survie. Occulter, ignorer, se dédoubler en quelque sorte jusqu’à éteindre totalement la part de soi qui, saine, incline à l’empathie, est le seul biais pour les responsables de massacres et pour les acteurs, pour les « tireurs de drones » ou les « lâcheurs de bombes » d’aller jusqu’au bout de leurs actes. Il y a une zone noire, occultée, au profit de l’autre part du cerveau, calculateur et froid.
J’imagine mal un enfant qui a fait l’effort de naître, parce qu’il était aidé, « assuré »( comme on assure un grimpeur), récompensé de cet acte initiatique par l’amour d’une mère, puis se construisant avec la confiance de celle-ci et du père, se trouver dans la situation d’organiser des guerres ( scission entre le mental et le sensitif), les faire, torturer, tuer, par devoir ou par la folie d’une croyance quelconque. Sauf peut-être dans cette naturelle agressivité de défense. Je ne dirai pas ici ceux que je crois être dans ce cas !
Qu’ils s’appellent Hollande ou Obama, Poutine ou Bachar el Assad, tous ces hommes d’État ont commandé des meurtres, dissociant leur animalité « fragile » ou « précaire » de leur mental, responsable ( ou irresponsable d’ailleurs !!) et occultant cette fameuse empathie.....
Quel être sain accepterait un tel pouvoir ??