OK !
Je vois très bien. En attendant, même si je ne suis pas d’accord avec toi (quoique : question de terme peut-être), je trouve super ton raisonnement. Je t’explique mon désaccord (d’ailleurs en y pensant, le terme absence à soi semble poser ici un gros problème de définition).
Au sujet de mon assertion sur l’absence à soi, tu écris : « Non, suivant mon expérience propre, un psychopathe n’est certainement pas absent à lui même, il est « hors de lui même » et ce n’est absolument pas la même chose. L’absence à soi même n’engendre pas de violence propre du sujet, mais au contraire l’apathie. Par contre, il peut avoir une réaction de type psychopathique, mais elle peut être l’inverse, une réaction de type empathique et même d’hyper sensibilité empathique. La différence portant sur le moment de prise de conscience, dans mon vocabulaire du moment itératif, donc du rapport de causalité qu’il aura établi au moment de prise de conscience de « l’absence à soi ». »
OUI, je suis entièrement d’accort avec le fait que le psychopathe est « hors de lui même »... à certains moments et de temps en temps seulement. Jamais tout le temps. C’est bien la raison pour laquelle on les compare souvent à docteur Hyde et Mister Jekyl. Il alterne moment apathique et moment psychopathique. Et pour répondre au problème que tu soulèves concernant l’empathie, il faut réellement savoir à quoi correspond l’empathie pour en parler, car selon moi, le psychopathe est EXTRÊMEMENT empathique, sauf que celle-ci s’est développée dans une seule direction donnée alors que la véritable empathie se développe dans deux directions. J’sais pas si tu me suis là !
L’absence à soi, cela signifie qu’il n’a pas eu accès à la conscience de soi du fait justement que le miroir s’est brisé très tôt dans son enfance. Il est comme enfermé en prison dans le noir absolu.
Ce n’est pas l’absence à soi qui génère de la violence, c’est l’absence de conscience de soi. Expression que j’utilise comme synonyme de l’absence à soi selon l’ouvrage de Michel TERESTCHENKO présenté dans mon précédent article.
Alors, je reformule mon assertion : le psychopathe n’a pas appris à se dominer soi-même, car il n’a pas pu développer une conscience de soi en se regardant dans le miroir d’autrui. Et c’est parce que les situations qu’il vit lui fait revivre cette angoisse qu’il transforme son apathie en psychopathie. Ici, le temps d’action a bel et bien toute son importance, mais n’oublie jamais que je définie la psychopathie et la perversion comme un mouvement et une défense. A ne surtout pas perdre de vue cela. J’ai l’impression que c’est ce qui pose problème.
D’où ma question fondamentale : penses-tu que quelqu’un puisse accéder à la découverte de la conscience primordiale s’il n’a pas suffisamment pu développer une conscience de soi ???
Le facteur causal n’est pas encore important à ce stade de la discussion.
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