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Commentaire de Éric Guéguen

sur La manipulation de l'opinion publique selon son inventeur


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Éric Guéguen Éric Guéguen 3 septembre 2014 14:31

Bonjour Philippe.
 
Vous avez parfaitement raison de rappeler que Bernays a, en quelque sorte, bénéficié d’une passerelle vers Le Bon en la personne de Freud. Ceci va d’ailleurs dans le sens de ce que disait Romaric, à savoir que Bernays n’était pas un intello (il les avait en horreur), mais un simple pragmatique.
 
Sur le reste, je vais affiner ma pensée pour que vous puissiez voir si vous demeurez en opposition à ce que j’ai dit plus haut :
Lorsque j’incrimine la démocratie, je parle bien évidemment de celle qui a a été mise en place il y a de cela environ deux cents ans, c’est-à-dire du gouvernement représentatif.
La démocratie au sens propre du terme, c’est la rencontre improbable entre un demos et un cratos. Les Grecs avaient résolu le problème en restreignant le demos (au moyen de l’esclavage), nous c’est le cratos que nous avons sacrifié (au moyen de la représentation). Aujourd’hui, le peuple a entre ses mains un pouvoir lilliputien, mais chacun de ses membres en a une part égale aux autres. Forcément, tôt ou tard, on devrait payer le fait de trop s’en être remis à des représentants, ce pour avoir les mains libres et s’adonner tranquillement à nos petits commerces privés...
 
Donc ce n’est pas tant le peuple au pouvoir que je dénonce, que les illusions sur lesquelles se fonde cet espoir. Personnellement, la démocratie, j’en rêve, mais sans me payer de mots, et sans me cacher que Bernays a raison dans la plupart de ses analyses. Ce que je déplore, c’est son avachissement sur la bêtise et le conformisme de ses semblables. Au lieu d’y remédier en tentant autre chose que le gouvernement représentatif, il en fait son beurre parce qu’il est du bon côté du manche.


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