@ Eric,
« Juste une remarque : en définitive, en admettant ce que vous nommez très
justement une « préprogrammation pour être empathique et social »,
autrement dit une disposition innée (une hexis chez les Grecs),
et en approuvant ce que j’ai moi-même appelé tripartition, vous me
semblez bel et bien admettre l’existence de déterminismes. »
Vous faîtes bien de soulever ce point qui pourrait sembler paradoxal. Voilà ce qu’il en coûte lorsque l’on discute avec un philosophe sans préciser les concepts que l’on emploie !
Sur un plan strictement philosophique, vous avez parfaitement raison. Cependant, à la vue de tout les évènements mondiaux actuels, je suis actuellement quelque peu « irrité » d’entendre certains discours croyant invoquant la Toute-puissance divine pour mettre fin au marasme de notre société actuelle. Je ne vais pas développer en ce sens, je pense que vous comprenez ce à quoi je fais allusion. Ce « déterminisme » là est une hérésie sans queue ni tête qui émane d’une foi basée qui plus est sur le libre-arbitre.
Bref... passons ! Ce n’est qu’une saute d’humeur passagère dû au fait que j’écume différentes associations d’entraide sans être véritablement soutenu par ceux-là même que l’on entend toujours crier le plus au loup, mais cela ne m’étonne plus guère, j’y suis vraiment habitué, sauf que cela ne m’interdit pas d’exprimer mon désappointement. Par ailleurs, et cela est bien moins connu, car certains en font leur beurre, le déterminisme ne peut en aucun cas s’appliquer dans les domaines à environnement instable tel que l’économie, le monde des affaires et la politique (cf. les travaux du prix Nobel Daniel KHANEMAN à ce propos). En cela, le déterminisme est dangereux car dévoyé par l’un et l’autre de ces deux camps qui de plus s’opposent la plupart du temps. Ils s’opposent... mais en manifestant les mêmes travers qu’ils dénoncent chez leur adversaire.
Vous connaissez le diction : « Voir la paille dans l’œil du voisin, etc... »
Concernant Aristote, j’oubliais de préciser également que c’est par l’étude des sophismes que j’ai abordé la problématique sur laquelle j’interviens le plus souvent ici, c’est-à-dire la manipulation, et qu’il va de soit qu’à ce titre, Aristote est effectivement intemporel, car il reste un passage obligé pour qui souhaite ne plus s’en laisser compter par les argumentations fallacieuses de nos contradicteurs ou de nos chers politiciens.
Cela devient de plus en plus une nécessité vitale.