Il faut arrêter à la fin de masquer la super-barbarie de l’occident par une fausse indignation.

Oui, c’est exactement ça.
Et Pierre Régnier, ici, montre bien par ses interventions cette problématique : alors qu’il fustige en long et le large la « barbarie islamique », jamais vous ne le verrez avoir le moindre mot critique envers les crimes de l’occident.
Ici, alors qu’on lui les met sous les yeux, il se contente de minimiser, d’édulcorer : ce n’est que « tricherie médiatique » , les USA agissent selon leur intérêt (l’air de dire que c’est bien humain) ,au plus, il critique l’« économisme » mais les crimes de guerre non. Jamais, jamais , jamais.

Ce qu’il faut comprendre ici, c’est qu’en occident en général, et pour les chrétiens en particulier, et parmi les chrétiens, surtout chez les catholiques, c’est que l’Islam a une grande valeur antéchristique,(ie c’est le diable) comme l’a eu en son temps (avant 1945) le judaïsme. Il y a des raisons à cela et ces raisons sont théologiques : le besoin d’un Antéchrist dans la psyché chrétienne provient de la conception qu’elle se fait de Dieu, Bien Suprême.

Aussi,ce genre d’image, la scène de la décapitation, lorsqu’elle rencontre dans l’esprit d’un chrétien l’imago antéchristique qu’il porte en lui, ça fait déclic. Oui, bien sûr. c’est la preuve. le mal est bien là, en Islam, on le voit, on le prouve, ce n’est pas un fantasme, c’est une réalité.

Et hop, dans le même temps, ça efface nos fautes : ah ben oui, nous on est pas comme ça. on égorge pas les gens avec un couteau, quel horreur voyons.

et les crimes de l’occident ? il y en a plus.

parce que nous, on fait des guerres propres, des frappes chirurgicales avec au pire des dégats collatéraux. Mais enfin, rien de barbare, d’autant que c’est fait pour la liberté, pour la démocratie ou au pire pour défendre nos intérêts.

Donc ces mises en scènes sont destinées à ce fantasme antéchristique , et elles sont de ’autant plus éfficace que ce fantasme est fortement ancré dans la personne ( c’est le syndrome du saint), au point que l’esprit est subjugué par ce qu’il croit être une évidence quand ce n’est qu’une construction de son esprit.