Bonjour Pierre,
votre article est intéressant comme d’habitude, même si je ne suis pas d’accord sur tout. Je m’explique.
En fait, la propagande de nos médias peut au moins se vanter d’un incontestable succès : celui de faire penser à tout le monde que les insurgés n’auraient pu gagner sans l’aide directe de Moscou.
Et c’est là où je diverge de votre opinion : l’aide de Moscou s’est à mon avis strictement limité à accueillir les réfugiés, et à ne pas laisser crever de faim les insurgés. Et c’est tout.
Lorsqu’il y a eu le référendum dans le Donbas, Moscou ne l’as pas soutenu.
Lorsque les résultats ont été publiés, Moscou ne les as pas acceptés.
Lorsque les dirigeants ont demandé le rattachement à la Russie, Moscou n’y a pas répondu.
Lorsque Porochenko a été élu dans des conditions plus que discutable, Moscou as reconnu de suite le résultat.
Et de manière constante, Moscou a indiqué qu’il préférerait toujours une solution à cette crise dans le cadre de l’unité et l’intégrité de la nation Ukrainienne. Moscou n’as jamais voulu autre chose de l’Ukraine que la Crimée.
Pour en revenir à votre article, le point sur lequel je suis en désaccord consisterait au fait que vous suggérez que Moscou informe les rebelles des faiblesses de l’armée de Kiev, et des points ou ils doivent frapper. Je ne crois pas, pour une raison très simple : Les Novorossiens sont chez eux, et en temps que tel ils n’ont pas besoin de Moscou pour obtenir ce genre d’information. La population locale qui est quand même très majoritairement de leur coté leur donne ces informations.
Voilà donc le point de divergence que j’ai avec votre papier : je crois que l’aide de Moscou a été bien plus symbolique que effective, et que les Novorossiens ont réellement pu accomplir tout cela par eux-même.
Un peu comme au Vietnam : c’est des paysans avec très peu de moyens qui ont collé une branlée aux Américains qui étaient 10 fois mieux équipés.
Par contre, pour aller tout de même dans votre sens, je pense que l’attitude de Moscou peut changer par rapport à la Novorossie. En fait, cela va dépendre des occidentaux.
En tout cas, si quoique la Russie fasse elle est stigmatisée, elle sera d’autant plus tentée de reconnaître l’indépendance de ces régions, et de passer des accords de défense avec.