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Commentaire de Yurf_coco

sur Renflouez les gens, pas les banques !


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Yurf_coco Yurf_coco 5 septembre 2014 15:55

@ChuangTseu

Vous semblez bien certains de vos propos et effectivement vous récitez très bien la leçon du cours d’économie de seconde. Mais hélas, l’utopie libérale s’arrête au constat de la réalité. Prenons deux exemples de votre cours de WikiEconomie :

"Quand au méchant capital dont tu parles sans connaissance de cause, tu pourras toujours pleurer dessus, si demain tu montes une petite entreprise pour créer un produit qui te tient à cœur et dont tu sais qu’il y a un marché pour, alors le moindre bénéfice ira certainement dans le capital (ouh vilain mot) de ton entreprise pour te permettre d’investir dans de nouvelles machines, de nouveaux employés, de nouveaux locaux, etc..."

-> Ahhhhhh l’entreprise, qui fait des bénéfices, renfloue le capital, investit, le cercle vertueux parfait. Mais alors, pourquoi ça ne marche pas ? Ni mondialement, ni localement ? Pourquoi l’économie réelle est demi-molle ? Allez, je me lance, j’ai une idée :

Lorsqu’on était en 1945, tout est a reconstruire, plein de découvertes à venir, des marchés à ne plus savoir qu’en faire, des entreprises à potentielles de partout ! Il n’y avait qu’à se baisser pour ramasser et grandir. Qu’il était beau ce modèle capitaliste.

Mais aujourd’hui ? Les marchés sont bouchés ! Les grands groupes se sont débarrassés des travailleurs, au mieux ils ont mis l’usine en Chine ou ils ont démantelé les usines et utilisent les PME comme des partenaire-esclaves, qu’ils n’ont même pas besoin de virer ou de dédommager s’ils freinent la production du jour au lendemain.

Que fait un grand patron aujourd’hui de ses bénéfices ?

De la recherche ? Pas que ça a faire, on rachètera directement les découvertes des jeunes pour une bouché de pain.

De l’investissement réel ? Ok, à condition de faire péter le ROI (Return of investment) dans les 6 mois, avec une marge de 100%. Donc hors de question d’avoir de nouveaux locaux ou de nouveaux employés, pas rentable.

Donc éventuellement on rachète les meilleures startups, on prend les brevets, qu’on fera exploiter en Chine, et on descend la boite nouvellement achetée. Par la même on empêche la création par d’autre, donc la concurrence donc à l’économie « de concurrence libre et loyale » de fonctionner comme elle le devrait.

Bon, ben il reste qu’à utiliser ce qui reste de l’argent dans des fonds de placements, pas de risques, pas d’employés à virer, un ROI assuré... Ponction du Réel vers la bulle spéculative.

Comment arrivez-vous à intégrer ce modèle de l’entreprise (des grosses boites, certes) dans votre schéma économique de lycéen ?

"Et bien évidemment que tu reverseras des dividendes si des actionnaires t’ont fourni l’argent nécessaire à la création de l’entreprise, car ils ont prix un risque et méritent certainement un retour sur investissement."

-> Ahhhhhhhh j’adooooooooore celle là ! Celle qu’on nous rabâche  ! Je ne vais pas refaire le théorème, je vais prendre un seul exemple théorique (bien que si souvent vraiment appliqué).

L’entreprise A est un peu à cours d’idées, pas de chiffres extravagants, pas de projet en vue. Le marché est bouché... Les actionnaires râlent ! "Si on ne fait pas plus de dividende, nous on se casse avec nos billes" !

Branle bas le combat ! Il faut faire quelque chose, le directeur (sous prozac - whisky) a une idée, "on a justement une petite boite concurrente qui se mets dans une niche ! Si on l’achète, on aura tout l’éventail du marché ! Il faut investir, rien qu’avec les contrats qu’ils ont, on se rembourse dans l’année !"

Pas de problème, on présente le truc aux actionnaires : On a besoin de 500 000 euros ! Les actionnaires cherchent un petit compte dans le paradis fiscal qu’ils souhaitent, et hop, en 2 secondes, on a 500 000 euros.

On va même présenter ça aux salariés ! "Regardez, on investit !« et à la nouvelle boite acheté : »Vous allez appartenir à un grand groupe qui fait plein de bénéfices ne vous inquiété pas" !

Et hop, en 2 mois, on organise une fusion ! Allez hop, on intègre 5 mecs pour qu’on intègre la technologie, tout le reste dehors, on arrête les recherches de la petite boite, on va juste vendre ce qu’ils ont à vendre pendant le temps que ça dure... un an, 2 peut être 3.

RESULTATS des courses :

- 1.5 millions de bénéfice rendu directement en dividende

- les 500 000 sont toujours là, dans la valeur de la boite

- une petite entreprise innovante (et ses idées) atomisée

- 50 employés à la porte

Alors, dans cet investissement, l’actionnaire à t il prit un risque ? Moi je ne trouve pas

Qui à payé la bonne affaire des actionnaires, donc qui a pris le risque ? Les employés

Est ce que de la richesse réelle a été créer (emploi, recherche, vrai investissement réelle), non, elle a même été transférer vers les comptes off-shore.

Je vous mets au défi de me dire pourquoi une grosse boite et ses actionnaires ne feraient pas du business ainsi ? (au conditionnel par politesse, car elles le font effectivement ainsi).

Bien sur dans le monde des petits bisounours libéraux, un actionnaire, tel un guerrier humaniste va chercher un petit génie qui a une idée mais pas d’argent. Ils travaillent ensembles main dans la main et créent des emplois et redistribuent l’argent. Comme je l’ai dis plus haut, ce fut vrai entre les années 40 et 80, quand rien n’étaient bouché, et qu’on ne pouvait pas faire de l’argent juste avec de l’argent.


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