Á
plat ventre devant Barrack Blackbush, à plat ventre devant Bismarkel,
notre président risque d’avoir à se redresser pour endosser son uniforme
de chef de guerre... Contre l’armée russe ! Excusez du peu...
En
effet, il y a en France 400 soldats de l’armée russe : ce sont les 400
marins qui, depuis plusieurs semaines, prennent possession,
s’entraînent, apprennent à faire fonctionner et à maîtriser le navire
Vladivostock. Ces militaires sont nos hôtes mais peut-on oublier qu’ils
sont directement aux ordres du Kremlin ?
Poutine
est un redoutable joueur d’échec qui sait qu’il a un cavalier bien
planqué, à un coup de mettre échec et mat le roi adverse, plutôt adepte
du jeu de dames !
Imaginons
donc que Poutine donne l’ordre à ses marins d’appareiller avec ce
navire qu’ils ont payé, qui est donc le leur et dont ils peuvent user et
abuser comme bon leur semble. Imaginons que pour donner tout le poids
nécessaire à cet ordre d’appareiller, on voit émerger, dans la baie de
Saint-Nazaire, un, deux, voire trois sous-marins nucléaires russes. Que
fera notre redoutable chef de guerre ? Á la tête du pédalo-amiral de la
flotte des pédalos de la base de Brest, il viendra s’opposer aux
Russes ? Eh ! Oh ! Ça va pas la tête ? Autrement dit il fera ce qu’il
sait le mieux faire : se mettre à plat ventre et accepter, traînant la
France dans la boue de son incompétence et de sa veulerie... Une
humiliation dont il ne se relèvera jamais, et le pays avec lui.
Tout
ça pour n’avoir pas le cran de se désolidariser des manœuvres
belliqueuses des USA et de leur caniche britannique à travers l’Otan,
machine de guerre n’ayant plus d’autre utilité – puisque le Pacte de
Varsovie a été dissous – que de servir exclusivement les intérêts de la
finance et des multinationales yankees dans leur volonté d’hégémonie
mondiale et de pillage de la planète.
En
fait, il n’existe aucune menace pour l’Europe de la part de la Russie.
La Russie n’est pas notre ennemi ! Or, la politique poursuivie par les
États-Unis et leurs alliés-vassaux vise à créer l’impression d’une telle
menace. L’aménagement de bases de l’OTAN, l’accroissement de son
infrastructure a pour but de renforcer l’influence de l’Alliance
atlantique en Europe, de contraindre les pays membres à consentir des
dépenses supplémentaires pour entretenir les troupes et semer
l’inquiétude parmi les alliés. Il serait peut-être temps de prendre
conscience de ces réalités et de les regarder en face.
Les
Français et les Allemands vont-ils enfin comprendre que les Etazuniens
les mènent au chaos ? Si un pays sortait de l’Otan, la coalition se
lézarderait sérieusement, personne en Europe n’ayant intérêt à un
conflit armé avec la Russie. Ce pays ne peut-être que la France. De
Gaulle l’avait bien compris, mais le déplorable Sarko s’est allègrement
torché l’oigne avec l’héritage gaulliste et la France se trouve
embringuée derrière toutes les folies étazuniennes, pays devenu fou par
le pouvoir absolu qu’il prétend s’arroger sur la planète.
L’intérêt
de la France, jeté hors des centres décisionnels de l’Europe par une
Allemagne redevenue aussi arrogante qu’hégémonique, n’est-il pas de
sortir de cette alliance nuisible et de se rapprocher sérieusement de la
Russie ? L’Allemagne, coincée entre la France et la Russie, puissances
économiques conséquentes, puissances militaires nucléaires, membres du
Conseil de sécurité de l’Onu, comprendrait vite où est son intérêt. Et
se constituerait un axe France, Allemagne, Russie capable de faire
revenir à la raison les fous de Washington et leurs vassaux de Londres.
Ouais mais c’est pas politiquement correct ça, coco !
Victorayoli
Illustration : merci à Chaunu