Assez d’accord avec l’article.
ma première remarque soulignera que le fait que l’émission de rentrée de Taddei ouvre avec le livre de Treiweiler est un bien mauvais indice pour la suite de l’année et montre que Taddei a été bien cadré !
deuxième remarque : le choix d’inviter Chouard avec Attali n’est pas innocent non plus. Un vieux routier des plateaux, habile et roublard par ailleurs face à un novice, plus habitué aux réunions de militants qu’au format télévisuel. Effectivement Chouard s’est lancé sur ses deux thèmes favoris : le tirage au sort et le revenu universel qui demandent de longues explications et il s’est fait enfoncer par Attali qui s’est contenté de ressortir simplement la critique ordinaire du café de commerce sur ces deux thèmes. Chouard n’ a d’ailleurs pas trop réagi ;
Puis Attali a fait diversion sur l’école en restant comme toujours le plus vague ou le plus général possible, comme d’habitude, tout en distillant son anesthésiant plaidoyer sur l’individu qui doit construire et sa vie et son emploi, ce que l’école devrait faire...Bla, bla, bla...
Ahurissant chez un mec qui n’a peut être jamais mis les pieds dans une école « normale », qui ne connait rien sur la réalité d’un système éducatif et qui évite bien sur de parler mondialisation, crise financière, crise monétaire et bancaire, fraude fiscale planétaire, chômage, destruction du tissus industriel, dumping social et fiscal, excédent de l’offre mondiale.
Il ne nous a pas parlé des auto-entrepreneurs, des professions réglementées, des différents rapports qu’il a fait pour conseiller urbi et orbi la Droite et la gauche, de la BERD dont il s’est fait virer ; il ne vous parlera pas du conseil d’administration de Planet Finance qui va de François Chéreque à des directeurs de Microsoft. Planet Finance : gouvernement mondial par la Finance ?
C’est pourtant un des rares personnages médiatiques qui a affiché ses préférences pour un gouvernement mondial ; Biderberg, Davos, Trilatérale, ERT... Il connait
Pour lui l’UE est l’antichambre de ce gouvernement mondial et pourtant il méconnait la mission première de la BCE « stabilité des prix » et prétend que la croissance figure au même rang dans la discussion avec Chouard. On peut lire dans médiapart
"L’Union établit un marché intérieur. Elle œuvre pour le
développement durable de l’Europe fondé sur une croissance économique
équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché
hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social".
Mais cet article, s’il fait (abstraitement) mention de la « croissance économique » et du « plein emploi », est invoqué sous la réserve capitale : « sans préjudice de l’objectif de stabilité des prix ».
Attali, un brillant imposteur !