à
lire certains commentaires, y a pas à dire, nous sommes bien en
France :
-
il faut créer des écoles-ghettos pour chaque catégorie de
handicap. Ce sont les mêmes bien-pensants qui se seraient insurgés
devant la ségrégation raciale aux USA et l’apartheid en
Afrique du Sud. Donc, sachez que les directives européennes incitent
les états-membres à institutionnaliser de moins en moins et la
France est déjà le pays qui a créé le plus de ghettos de ce
genre.
-
les pauvres enseignants sont mal formés, mal payés, n’ont pas les
moyens ... Moins bien payés que certains pays d’Europe
peut-être, mais il faut le rapporter aussi aux efforts fournis.
Ailleurs en Europe, peut-être qu’ils n’excluent pas
certains enfants de « leurs » classe (et il y a
plusieurs façons d’exclure : réduire les heures de présence,
ignorer l’enfant, ne pas adapter son travail , le déconsidérer face
aux autres, ne pas favoriser son inclusion tout simplement tout au
long de la journée parmi ses pairs). Le manque de formation
est l’excuse-bateau, à l’heure de e-learning comme indiqué dans cet
article, chacun a la possibilité, s’il le veut, d’acquérir des
compétences qui ne lui ont pas été enseignées dans son cursus.
-
la présence d’enfants handicapés ferait baisser le niveau ? j’ai
déjà entendu ces propos nauséabonds il y a 40 ans dans une école
de banlieue accueillant 15 nationalités différentes,
puis dans une école de quartier chic qui accueillait des
« enfants de la DDASS » d’un foyer voisin. Comme
dit dans l’article ci-dessus : cet argument ne tient pas NON PLUS
pour l’inclusion des enfants handicapés mentaux. Il faut trouver
autre chose.
-
les enfants autistes perturbent la classe ? ça ne fait pas partie
des symptômes décrits dans la CIM de l’OMS. Si ces comportements
existent, c’est que la France a 30 ans de retard dans leur prise en
charge. Et les les ghettoïser n’améliorera pas les
choses. Il vaut mieux se batte aux côtés des parents pour
que leurs enfants soient mieux accompagnés et trouvent leur place
dans la société de demain.
Et
pour conclure, tous ces freins mentaux se retourneront un jour contre
ceux qui les professent : l’autisme est de plus en plus dû à des
causes environnementales. Donc tout le monde peut être touché dans
son entourage un jour où l’autre, et surtout la prévalence augment
sans cesse. Un jour arrivera où tous ces enfants, rejetés de la société par
des citoyens irresponsables se retrouveront totalement à leur charge
dans des foyers très onéreux. Donc, un jour, il faudra payer la
facture de ce rejet.