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Commentaire de Corinne Colas

sur Royal ordonne l'abattage de tous les bouquetins du Bargy [Partagez la pétition]


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Corinne Colas Corinne Colas 11 septembre 2014 15:39

Bonjour Alinea,

Tu ne regretteras pas… J’en fais régulièrement et vu le passage à ma table, je peux certifier que personne ne s’est plaint, au contraire ; pourtant ils ne sont pas végétaliens pour la majorité ni même végétariens, certains sont en plus très doués pour la critique et ne s’en lassent pas. Comme ils se resservent du « faux mage » en se la fermant pour une fois, c’est que c’est bon pour toutes les papilles… y compris celles qui ne renonceront jamais à un saucisson ou un camembert.

Ceux qui n’ont pas d’intolérance au gluten peuvent faire leur Réjuvélac avec du blé à germer, on peut aussi sauter cette étape et acheter directement des probiotiques (pas de retour d’expérience, comme le blé jamais essayé).


Sur ton développement à propos de « écolo », extrémiste », la place du « sauvage », ma position est claire et j’espère qu’elle sera de plus en plus partagée par ceux qui se préoccupent de l’environnement (donc de nos enfants) :

 

à la base, je suis contre l’idée de se fourvoyer dans un parti (ou alors un seul, celui qui rassemble sans distinction ce qui revient au même). Ils sont tous frappés de la maladie habituelle : ma main droite ignore ce que fait ma main gauche (pire ils sont devenus manchots- côté gauche, ne reste qu’un moignon). A à mes yeux, on se doit d’être autant méfiant vis-à-vis de ceux qui se peinturlurent en vert pour occuper une niche politique. En leur sein, les belles déclarations pleines de bon sens émanant de gens de qualité et de conviction ne sont qu’une caution, seuls les adhérents y croient… les autres les utilisent.

 

C’est à cause d’EELV par ex, que le mot « écolo » est devenu une injure. A tous ceux qui préfèrent l’immobilisme en contestant les problèmes environnementaux, j’ai souvent envie de dire : « je suis écolo et je vous emmerde » mais comment être entendue si ceux qui représentent « l’écologie » dans les médias, c’est (pour ne citer qu’eux) Duflot ou Cohn Bendit ? Ils peuvent se promener à vélo et manger bio, voire préférer les fromages végétaux (bon ça m’étonnerait vu la bedaine du deuxième), la rigolade est légitime… 

Comment être crédible sur la problématique induite par la démographie quand par ailleurs, les soi-disant « écolos » défendent bec et ongles la PMA voire la GPA ? De même, pourquoi être « écolo » signifie obligatoirement adhésion pleine et entière à l’U.E. Quand Mme Cosse déclare : « les écologistes sont pour la dissolution de l’Etat-nation », personnellement je souhaite une définition du mot « écologiste ». Idem quand je vois des « écologistes » défendre le nucléaire d’ailleurs ou d’autres qui par leurs propos, montrent une aversion pour l’être humain et souhaitent l’éradication de notre espèce ! 

L’écologie en politique parisienne, c’est du vernis. Ex Segolène Royal nous invente son truc sur les pesticides en oubliant que c’est déjà fait. Ses conseillers devraient sortir de Paris, ils auraient l’occasion de découvrir les panneaux « commune sans pesticide »

(Nous sommes champions dans notre coin hein !)

Sur le terrain en revanche, beaucoup de travail est fait... On le constate ici encore avec le travail porté par Matthieu Stelvio et ses articles. Mais on n’a pas encore changé de paradigme, c’est pourquoi la logique de l’histoire aboutit à l’abattage des bouquetins lorsque nous nous croyons menacés, de l’extrémisme induit par notre façon de penser en général. (tiens en passant, même les « vrais écolos » avec diplôme dans la protection de l’environnement, ne sont pas épargnés, ex certains défenseurs des petits oiseaux qui n’hésitent pas à écraser les chats sur la route, ça existe) 

 

Et là, j’interpelle (qui aime bien châtie bien) car je pense que notre façon d’envisager l’écologie mène à une impasse. On ne peut s’indigner de l’abattage des bouquetins et bouffer tranquillement son bifteck par ex, il y a une contradiction évidente. Il nous faut faire demi-tour et prendre le risque d’un chemin plus surprenant. Nous sommes au début d’une autre histoire (au moins pour ceux qui rêvent d’un monde différent pour leurs enfants), à l’étape où l’on réalise notre vanité à penser que nous sommes en mesure de tout contrôler. Croire que l’on peut s’arroger les ressources des pays pauvres si l’on est puissant, commence tout juste à provoquer des états d’âmes chez nous tous qui en profitons en Occident. 

La suite, ce sera peut être d’accepter de partager notre territoire avec les autres espèces, leur reconnaître le droit à exister sans notre intervention. Forcément toutes ces interactions (bien plus complexes) auront des répercussions… Je ne dis pas que nous ne devons pas nous protéger nous-mêmes mais par ex, si les éléphants se regroupent entre jeunes (ça rappelle quelque chose non ?) et détruisent les villages, c’est parce qu’ils grandissent sans leur famille tuée par l’homme.

Chez nous, le Reblochon se vendra plus cher c’est tout… (la filière devrait s’en réjouir). Au-delà des producteurs locaux, nous savons de toute façon que la survie de notre espèce est aussi liée pour partie à l’abandon des produits d’origine animale… En Suède, ils sont déjà en train de réfléchir à une taxe à cause de l’impact de l’élevage bovin (pour la viande) sur l’environnement. Toujours les mêmes « solutions » !!!!

Quand on décidera d’être adulte, on sauvera notre porte-monnaie, la planète et ses habitants divers en changeant notamment de régime alimentaire... Oh la folle, vite une camisole !

 « rira bien qui rira le dernier » mais bon, on comptera les fous après.


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