Thomas
Thévenoud est présenté comme l’homme le plus noir par la gent journalistique.
Il faut dire qu’elle a plus l’habitude de passer du cirage sur la politique que
d’oser une critique constructive.
Pour sa
décharge il a été livré pieds et poings liés par ses amis aux enquêteurs sur le
terrain qui ont su profiter d’une aubaine rare : taper sur un élu avec
l’assentiment général. Et comme ses amis ont trouvé que ce n’était pas assez ils
s’en sont pris à sa femme. C’est beau la solidarité
Pourtant T.
Thévenoud n’a rien voler, ni détourner quoique ce soit, n’a pas fait de trafic
d’influence, n’a pas cherché à échapper à l’impôt avec de fausses
déclarations, bref il n’a rien fait de vraiment répréhensible. Cependant il a
un petit défaut qui permet à ses amis de le clouer au pilori : il est
bordélique. Pas un peu beaucoup, énormément même.
Il laisse
tout trainer, il paye des amendes pour retard aux impôts qui lui coute plus
cher que s’il réglait. S’il était malhonnête comme on voudrait le faire croire,
il userait de trafics d’influence, sport national en France, en pesant sur le
fisc pour qu’il l’oublie.
Les donneurs
de leçon sont moins diserts sur les bordéliques d’Etat qui ruinent les fournisseurs
avec des retards de paiement, ou avec la Sncf qui tue des gens par négligence comme
à Brétigny sur Orge ou aux passages à niveaux par économie. Moins disert sur
les vrais magouilleurs qui bénéficient des trous de mémoire de tous les bien-pensants.