Quand on prétend répondre à un besoin, autant analyser d’abord ce besoin ... pour éviter de se tromper d’objectif !
(Besoin
de formation-formatage pour préparer des salariés-clef-en-main -
paramétreurs de boites noires, conditionnés aux modes d’emplois
d’entreprises le plus souvent privées et étrangères ?
... ou besoin
d’éducation pour que chaque citoyen puisse se frotter à une discipline
intellectuelle susceptible de renforcer l’habilité à fortifier une mise
en pratique de raisonnements logiques ?)
- "En réponse au défi de l’alphabétisation numérique (digital literacy) et
aux considérables besoins de l’économie française en emplois dans le
secteur du numérique et des TIC"
=> défi
de l’alphabétisation numérique ?
Comment des décideurs, des enseignants, des journalistes peuvent-ils encore (faire semblant de) ignorer
- ce phénomène ? :
lorsqu’un
outil informatique s’utilise avec facilité, cela est moins à mettre sur
le compte d’une dextérité ou d’une agilité intellectuelle de
l’utilisateur ... que sur une complexité habilement masquée par le
travail (souvent considérable) des concepteurs et réalisateurs de cet
outil !
-et ce consensus démocratique :
l’effort public a
moins de légitimité à formater des esprits à des modes d’emploi
privés... qu’à éduquer et à permettre l’appropriation des arts et
techniques adoptés par chaque citoyen
’alphabétisation" ?
réduire l’enjeu à ce niveau risque à la fois de donner de faux espoirs à
de jeunes (ou moins jeunes) têtes ... et de dévaloriser, aux yeux du
plus grand nombre, l’effort de maîtrise atteint par les vrais artistes
professionnels d’un développement informatique digne de ce nom.
=>
considérables besoins de l’économie française en emplois dans le
secteur du numérique et des TIC ?
en plus des considérations
précédentes SVP , la moindre des politesses serait d’enquêter sur la
réalité du marché de l’emploi (une bonne piste = le MUNCI !)
et
de ne pas se payer la tronche de nos chères têtes blondes : car si l’on
se met à fabriquer des pisseurs de code à la pelle ... il faudra
s’attendre à une baisse des salaires ... et à de futurs cycles de
démotivation collective
(cf remarque de goc :
"des « profs » qui eux-mêmes n’ont rien compris à ce monde et surtout n’y
connaissent rien (et pour cause : sauf à recevoir leur paye de
fonctionnaire garantie à vie, ils n’en vivent pas et donc n’ont aucune
obligation de résultat" )