Si vous abordez le cas du Japon il faut être complet.
Après l’expérience dramatique d’Hiroshima et Nagasaki [on aurait pu en déduire que les USA étaient près à tuer des milliers de civils pour satisfaire leur desseins de domination. En l’occurrence imposer au monde leur monnaie verte, le dollar] , le Japon a pris l’option de développer le nucléaire.
On peut comprendre que ce n’était pas par plaisir mais par nécessité.
Il est normal qu’après Fukushima Daiichi les réacteurs nucléaires aient été arrêtés pour revoir leur sûreté.
Le Japon a alors fait fonctionner essentiellement des chaudières à gaz, avec un gaz qu’il payait beaucoup plus que tout le monde sur le marché international, pour compenser.
Si l’on se sert du cas japonais il faut donc admettre que l’alternative au nucléaire est le gaz, naturel ou de schistes.
Du point de vue économique le Japon était déjà en déflation avec une dette publique à 200% du PIB.
L’achat de gaz naturel a fait de plus plonger la balance commerciale japonaise qui est maintenant largement déficitaire. La situation actuelle du tout gaz y est donc économiquement intenable.
Donc, le Japon va relancer son nucléaire en commençant par les deux réacteurs nucléaires de Sendaî, au centre, industriel, du Japon, dont l’Autorité de sûreté japonaise vient d’approuver le dossier de sûreté.
Le gouvernement japonais a le souci d’avoir l’approbation des populations et des responsables politiques locaux et régionaux. Les convaincre prend du temps, mais est absolument nécessaire.
Donc le nucléaire va repartir au Japon.
Je pense que c’est plutôt la preuve que le nucléaire est incontournable dans ce pays industriel qui a besoin d’une énergie constante et économiquement abordable. Sinon les responsables politiques s’en passeraient sûrement volontiers.