Mal-logement : des associations réclament au
gouvernement une baisse des loyers
dépêche AFP
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Plusieurs
associations venant en aide aux mal-logés ont réclamé jeudi au gouvernement une
« baisse des loyers », à quelques jours du congrès de l’Union sociale
pour l’habitat (USH), qui coiffe quelque 750 organismes HLM en France.
Déplorant
une nouvelle fois le « détricotage » de la loi Alur, qui prévoyait
l’encadrement des loyers dans 28 grandes agglomérations où les loyers ont
flambé, ces associations ont marché en fin d’après-midi du centre de Paris vers
Matignon pour demander "la mise en place immédiate de l’encadrement à la
baisse des loyers« , et la »réalisation massive" de logements
sociaux, pour faire face à la crise du logement.
»La
rentrée est difficile pour ceux qui cherchent à se loger", a souligné
Jean-Baptiste Eyraud, de l’association Droit au logement. Selon lui, le plan de
relance du logement, dévoilé fin août par Manuel Valls, qui prévoyait de
limiter l’encadrement des loyers à Paris et des avantages fiscaux à
l’investissement locatif, va « faire repartir le marché à la hausse ».
Une
baisse des loyers de 20% entraînerait "six milliards d’euros de relance du
pouvoir d’achat", a estimé Benoit Filippi, pour l’Association des comités
de défense des locataires (ACDL). Il a dénoncé « le subterfuge » du
Premier ministre, qui a retoqué l’encadrement des loyers en raison de la
difficulté à mettre en place les mesures techniques d’observation des loyers,
prévues par la loi Alur.
Une
autre « avancée » de cette loi, le plafonnement des honoraires facturés
par les agences immobilières aux locataires entré en vigueur le 15 septembre,
n’est pas appliquée partout, plusieurs agences continuant de réclamer des
honoraires équivalents ou supérieurs à un mois de loyer, a déploré Élodie
Fumet, pour la Confédération syndicale des familles (CSF).
Au
cours de la marche vers Matignon qui a rassemblé quelques centaines de
personnes, les manifestants ont mené des "opérations de
dénonciation", en écrivant sur les vitrines d’agences immobilières qui ne
respectent pas la loi :« Frais d’agence frauduleux » ou "locataires
arnaqués".
»Pour
les étudiants, le logement c’est la principale galère, et la cherté des loyers
empêche parfois de faire les études de son choix" ou a des conséquences
sur la réussite, quand certains doivent faire des heures de transport, faute de
pouvoir se loger près des universités, a insisté Pauline Raufaste, du syndicat
étudiant Unef.
Jean-François
Chalot, du Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), a
critiqué les expulsions locatives, plus nombreuses en cette période de l’année,
qui « coûtent plus cher que laisser quelqu’un dans son appartement »,
tandis que Thierry Lescant, du syndicat Solidaire, s’est dit "de plus en
plus confronté à la détresse de salariés" qui dorment dans leur voiture ou
sont épuisés par des temps de transport domicile-travail trop longs.
caz/fff/sd