Non, je ne vois pas les choses ainsi.
je m’explique, pour moi l’allégeance dont il est question ici à une valeur religieuse, c’est à dire sociale et non spirituelle.
Si tu as du temps à perdre, jettes un oeil sur les commentaires que je fais du livre d’Esther
J’y parle du juif Mardochée qui refuse de plier le genou devant Haman. ,je dis qu’être juif, c’est avoir rejeté l’idolâtrie et n’adorer que Dieu seul. Donc, affirmer qu’il n’y a de dieu que Dieu.
Donc du point de vue spirituel, il n’y a d’allégeance qu’envers Dieu.
Mais l’homme étant un animal religieux vivant en société, il est nécessaire qu’il y ai une forme d’allégeance pour dire qu’on respecte la loi produite par le corps social (aspect affirmé en disant que Mohammed est le prophète de Dieu)
Mais cette allégeance sociale nous la devons à l’autorité qui préside à la société quel quelle soit.
(autorité voulue par Dieu, évidement et bien sûr , même lorsqu’il s’agit de la République)
Par exemple pour le musulman vivant en France, il doit l’allégeance à la république.
Ce qu’il faut comprendre alors du passage coranique, dans lequel le Prophète - image de l’autorité - , c’est que le croyant ne doit pas oublier que la véritable allégeance est non pas sociale, mais spirituelle, et n’est dûe qu’à Dieu seul et c’est pourquoi il y a des conditions. "s’engageant à ne pas donner d’associés à Dieu, à
ne pas voler, à ne pas commettre de fornication ni d’infanticide, à ne
pas attribuer à leurs maris d’enfants illégitimes et à ne pas te
désobéir en ce qui est réputé convenable,"
c’est à dire pour reprendre le cas du musulman vivant en France , oui il doit allégeance à la République mais sans trahir ce qui fait l’essence de sa foi et l’allégeance véritable à Dieu seul.
Maintenant quiconque prétend qu’on lui doit allégeance parce qu’il est le représentant de Dieu se met à la place de Dieu et il n’y a évidement pas à l’écouter.
prière d’Esther :
C:26tu sais combien je déteste les
honneurs offerts par ceux qui n’obéissent pas à ta loi, cela me dégoûte
de partager la couche d’un incirconcis, d’un homme qui n’appartient pas à
ton peuple.
C:27Mais je n’ai pas le choix, tu le
sais bien. Je déteste la couronne de reine que je dois porter lorsque je
parais en public, et je ne la porte jamais en privé. Elle me dégoûte
autant que du linge souillé.
C:28Moi, ta servante, je n’ai pas mangé à
la même table que Haman, je n’ai pas honoré de ma présence le banquet
du roi et je n’ai pas bu du vin qu’il offre à ses dieux (25) .
C:29Depuis que j’ai changé de condition jusqu’à maintenant, je n’ai été heureuse qu’auprès de toi, Seigneur, Dieu d’Abraham.