Pour répondre à kat et à Gueguen :
L’homme n’est pas toujours malade certes. Mais dans la
conception de la politique de Machiavel, contrairement à celle de la
philosophie politique, le monde n’est pas spontanément ordonné par des puissances
supérieures (la nature, Dieu et j’en passe) que l’homme est censé sauvegarder par la
formation de l’individu.
Pour Machiavel, le monde est chaotique et anarchique au
départ et c’ est à l’ homme de l’
ordonner , c’ est là tout le sens de l’action politique ( dans la seconde
partie la question sera abordée en détail ).Donc pour reprendre la métaphore
organiciste , si l’ homme n’ est pas toujours malade , il l’ est la plupart du
temps , et l’ action politique concrète consiste à soulager ses maux , voir à
le guérir (et cette guérison même n’ est pas éternelle , elle ne ure qu’ à
condition que le médecin soit bon).
Mais surtout comprendre une chose : Machiavel base ses
postulats non sur des pensées abstraites mais sur le réel, qu’il voit à travers l’actualité
et l’histoire !
-L’ennui avec le postulat que l’homme est malveillant, est que les
« règles » qui seront érigée risquent de biaiser, voire vicier les
relations entre gens, les actes ?
------> Mais si elles
sont dans les faits viciés dans les actes ? Partir du postulat que l’homme
est bienveillant (ou une petite partie des hommes qu’il faudrait trouver pour
mettre au pouvoir) ne fera qu’aggraver cette situation : les malveillants
dans ce cas n’auront plus aucune retenue (qui vient pour Machiavel des lois).
On en revient aux raisonnements
en partie double (pertes et profits, avantages et inconvénients) dans la
rhétorique Machiavélienne : que vaut il mieux de postuler ?
Que l’homme est bon ou mauvais ? Et bien même si cela a des inconvénients,
Machiavel considère que la prudence impose d’instituer la vie politique sur le
postulat de la méchanceté de l’homme.