Eh bien je vais rapidement étancher votre curiosité :
Bien entendu, en reprenant l’exemple de l’Internet comme outil d’édification de soi, il est bien évident que si certaines élites décidaient d’y mettre un terme, l’emploi de la force deviendrait pour nous nécessaire, ne serait-ce que pour assurer aux parties (que nous sommes) les moyens de leur accommodement au tout. Je précise que je n’ai jamais dit que la force devait toujours être écartée, j’ai simplement dit que les rapports de forces n’étaient en fait qu’un moment de la politique.
En revanche, concernant l’éveil de la conscience politique en chacun, je suis au regret de dire qu’il ne peut être forcé. Un savoir contraint n’est pas un vrai savoir. Le vrai savoir se ressent comme un plaisir parce qu’il participe de la réalisation de l’être. Après avoir mis au service de tous les moyens de sa venue, on ne peut que se désoler du gâchis actuel. Et je rebondis ici sur ce que je disais plus haut et en quoi vous étiez d’accord : le drame vient du fait que nous soyons passé de temps où le savoir résidait entre quelques mains seulement à une civilisation où il est devenu accessible à tous mais où, de manière concomitante, il s’est déprécié et est devenu davantage affaire de goût que devoir civique.