Point 1 :
en d’autres termes, vous m’expliquez que Kant insiste également sur « le
devoir être » tout en ayant théorisé des droits universels de « l’être »
qui pourtant devraient être logiquement exclut par le réalisme du « devoir être », d’où
son inconséquence, est ce que je vous ai bien compris ?
Si c’ est le cas ,
effectivement , je ne voyais pas les choses comme ça : à partir du moment
ou l’ on imagine un droit international auquel serait soumis tous les Etats
parce que c’ est Bien et non parce que c’ est imposé par la force , moi je le classe dans les idéalistes s’ appuyant
sur une certaine perception de « l’ être » selon moi déconnecté du
réel …
Mais ce que vous dites là
est intéressant, cela fait de Kant un schizophrène …
Point 2 :
Machiavel n’invente rien, jadis pour les hommes d’Etat, les choses étaient ainsi.
Il ne rompt pas avec la politique d’ une époque ( les choses ayant toujours été ainsi
depuis que les Etats existent ) mais avec la tradition philosophique politique ( ce n’ est pas la même
chose ) et pour cause : ce n’ est pas un philosophe mais un analyste qui se rapproche plus d’ un Tacite ou d’ un Thucydide
que d’ un Aristote ou un Platon.
Je ne dis pas non plus qu’il
fait perdre son autonomie à la morale, il n’a rien avoir là dedans, je dis que pour
lui, c’est la pratique de la politique elle-même qui en est la cause ( la nuance est très importante). A-t-il
tort ? 