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Commentaire de Pyrathome

sur Retour de Nicolas Sarkozy : Déjà l'overdose !


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Pyrathome Pyrathome 22 septembre 2014 21:52

http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2014/09/22/les-corniauds/

 "Les Corniauds

Guignols, humoristes, acteurs comiques, Christian Clavier, planquez-vous, Nicolas De Funès is back ! Mais par où t’es rentré, on t’avait pas vu sortir ? Nico le clown n’était jamais vraiment parti, mais son omniprésence s’était faite présence diffuse et ça nous faisait des vacances. Là, depuis deux jours, nous voilà replongés en plein cauchemar, en pleine comédie, avec l’assistance des télé-collabos habituelles, tellement heureuses de retrouver leur clou du spectacle. Que les chaînes infos privés fassent la Sarko-retape en boucle, c’est leur saloperie ontologique ordinaire, mais 40 minutes de promo sur France 2 ? La chaîne de service publique financée avec notre redevance ? Que fout le CSA ?

Petit, j’adorais Le Corniaud. Vu une demi-douzaine de fois, scènes et répliques connues par coeur. Sarko et la France, c’est vraiment le remake de cette comédie bonasse de Gérard Oury. Avec donc Naboléon dans le rôle de De Funès/Saroyan et les Français (du moins ceux qui ont voté Sarkozy ou qui souhaiteraient recommencer en 2017) dans celui de Bourvil/Maréchal. Rappelons la scène d’ouverture, hautement symbolique : Sarkozy dans sa Rolls emboutit la 2CV des Français.

Ensuite, Sarkozy promet la lune aux Français : convoyer une décapotable américaine de Naples à Bordeaux, soleil, dolce vita, travailler plus pour gagner plus… Alors qu’en réalité, monsieur Sarkoyan, pardon Sarozy, enfin vous me suivez, veut faire porter sur les épaules de Maréchal la sale besogne et la responsabilité de faire passer ses petites affaires à travers les frontières : schnouf, or, youkounkoun et autres richesses clandestines qui garnissent les entrailles de la voiture à l’insu du corniaud. Dans les pare-chocs de la « république exemplaire » que De Funès vendait aux Français étaient pareillement dissimulés un tas d’affaires (Bettencourt, Karachi, Kadhafi, Bygmalion, Bismuth…). Et les Français, du moins ceux qui avaient voté pour lui, disaient comme Bourvil, « Pronti, pronta ? Mmmmerci mmmonsieur Saroyan, vous zêtes trop aimable ».

Hier sur France 2, la ressemblance entre Sarkozy et De Funès/Saroyan était encore frappante : faux calme, tics irrépressibles, enfumages tellement grossiers que seuls des corniauds peuvent encore gober. La belle voiture américaine qu’il veut nous refourguer s’appelait hier le référendum, le point Godwin des politiciens populistes qui veulent court-circuiter les corps intermédiaires, ces babioles encombrantes des démocraties représentatives.

Juste après avoir vanté le référendum, gêné par une question de Delahousse (on se demande d’ailleurs pourquoi comment, tellement les questions étaient peu gênantes, toutes enrobées de sucre), bref, De Funès se plaint : « Alors quoi, faut vous répondre par oui ou par non  ? ». Ben oui, enfoiré, exactement comme dans un référendum ! Autre moment comique : « Fillon, Juppé, j’aurais besoin d’eux ». Et le désormais culte « prêtez-moi deux neurones ». Et le « je n’ai pas le choix ». Et le « si j’avais des choses à me reprocher, vous croyez que je me lancerais dans cette bataille » (« vers l’immunité judiciaire » répondit l’écho). A pisser de rire (si ce n’était sinistre). Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Bienvenue chez les Ch’tis et Intouchables, tous enfoncés.

Dans le film de Gérard Oury, arrive un moment où Maréchal réalise que Saroyan l’a pris pour un corniaud et c’est alors la séquence de la revanche à Carcassonne. Les Français, du moins ceux qui soutiennent aujourd’hui Sarkozy selon les sondages, vont-ils enfin connaitre leur révélation Carcassonne ? Ou reconduire leur 2CV branlante au carrefour 2017 pour se faire de nouveau emboutir par la Rolls  ? A moins que d’ici 2017, Sarkozy se retrouve comme Saroyan à la fin du film, menottes aux poignets ? Dans la fiche Wikipédia du Corniaud, on décrit De Funès/Saroyan comme “la mauvaise foi montée sur ressorts”. Pas mieux. ".................


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