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En définitif, l’axe du mal est constitué plutôt par les américains et leurs amis pétromonarques « 

Rachid Barnat
Votre article est tout à fait intéressant et me rappelle un dialogue récent sur France culture, entre Abdelwahab Meddeb et Gilles Kepel, à cette page :
http://www.franceculture.fr/emission-cultures-d-islam-face-a-la-barbarie-2014-09-26

Il est de fait que l’islam français a été complètement pris en otage par le wahhabisme. Vous évoquez les prédications dans les mosquées, mais vous ne parlez pas des Frères musulmans de l’UOIF, téléguidés par le Frère Ramadan et un nazislamiste complètement cinglé : al-Qaradâwî, dont les prêches sur al-Jazeera parviennent directement dans les chaumières par les paraboles, quand bien même les pouvoirs publics lui interdisent de se rendre au Bourget.

Comment enrayer ce type de propagande dans un monde où l’information circule librement ? Fallait-il, préventivement, raser Doha sous un tapis de bombes ? Il aurait fallu, à tout le moins, l’étrangler économiquement. On aura fait tout le contraire et on s’en mord les doigts.
La seule chose qui me paraisse contestable dans votre article, c’est ce que vous appelez »l’axe du mal", reprenant pour l’inverser la rhétorique de Bush, mais dans une perspective qui, fatalement, ne sera pas moins manichéenne.

L’histoire est-elle le résultat d’une intention délibérée, bonne ou mauvaise de ceux qui disposent du pouvoir ? J’en doute un peu. Si l’intention des Américains avait été, comme le disent les conspirationnistes d’AgoraVox, de créer le chaos afin d’en tirer profit, il aurait suffi de continuer la politique interventionniste de Bush. Obama a opté, pensant améliorer la situation, pour un parti exactement opposé, et les difficultés actuelles viennent précisément d’un retrait radical et prématuré de la présence armée américaine en Irak. Le monde est un système complexe, ou les meilleures intentions politiques, comme les plus pernicieuses, ne tardent jamais à se casser la gueule.
Dès lors, se demander comment on en est arrivé là, c’est bien, mais essayer de voir comment on pourra en sortir, ce serait mieux. Je vous accorde que ce n’est guère facile !