Pour
les non-musulmans, les musulmans forment un groupe, un tout. C’est
comme ça que l’humain fonctionne, il fait des catégories. Il ne peut pas
aller à la rencontre de chaque musulman de la terre pour avoir une
image précise de chacun d’eux.
Quand il voit des terroristes
égorger des gens et revendiquer cette action au nom de l’Islam, je pense
que le non-musulman a le droit d’avoir peur, c’est humain aussi.
Il
n’y a pas de question stupide, sans autre élément d’information, le
non-musulman est en droit de se demander si tous les musulmans ont le
même genre d’idées que le terroriste qui se revendique de l’islam. C’est
comme ça, au moins en France, on a la liberté de penser, et ça commence
par la liberté de se poser des questions. Refuser aux gens le droit de
se poser des questions, leur demander d’étouffer leurs peurs, c’est
faire le lit des amalgames, de l’obscurantisme et de la terreur.
L’ignorance crée la peur. Etouffer la peur ne fait que la renforcer. Si on veut la combattre, il faut lutter contre l’ignorance, et pour ça il faut communiquer, poser des questions et répondre à celles qu’on nous pose.
Not in my name est tout sauf une excuse, un agenouillement ou une repentance. Si un fanatique se mettait à égorger des gens au nom de la France, je ferai savoir au monde que je suis français mais que je ne pense pas comme lui ; ce qui ne veut pas dire que je fais des excuses pour les actes qu’il a commis.