à eros,
vous le faites exprès de jouer sur les mots !!!
il n’est pas question de décider qui doit vivre ou mourrir, mais lorsque les conditions de survie d’un être humain apportent plus de souffrances que d’espoir, on est en droit de se poser la question pour savoir si la sacralisation absolue de la vie n’enlève justement pas ce qui est de plus sacré dans la vie : la dignité humaine.
vous et tous les beaux parleurs de votre espèce, êtes vous prêts à, comme le souligne le professeur debré, soigner, laver, aimer, tenir la main, essuyer les larmes de ces grands malades ou accidentés de la vie ? êtes vous prêts à les accompagner lors de leur fin de vie ? êtes vous prêts à les veiller pour les aider à passer de l’autre côté et d’attendre CE MOMENT PRECIS où une respiration expire sans qu’une inspiration nouvelle n’arrive ensuite ? et que ce silence s’éternise... ???
avant de se prononcer de manière aussi désobligeante, allez dans un hôpital toucher du doigt le problème. tous les vous diront qu’en cas de maladie ou accident grave, le vide se fait autour de la personne, à fortiori si le pronostic vital est fortement altéré : peu de proches accompagnent ces grands grabataires, se déchargeant sur le personnel hospitalier.( et d’ailleurs, qui se préocupe de ces personnes qui soignent et entourent nos grands malades ? qui pense à ce qu’ils peuvent ressentir au fond d’eux quand ils voient leurs patients souffrir ? au stress qu’on leur inflige en les laissant seuls à décider de ce qui peut-être le choix le plus digne pour ceux qu’ils veillent ???)
aider quelqu’un à mourrir dignement doit être un acte partagé par une équipe : la famille, les soignants, le législateur car c’est une charge trop lourde à porter pour une seule personne.
il est facile de parler de façon méprisante quand on a eu la chance d’avoir été épargné par l’épreuve de voir un parent, un ami condamné à disparaître à petit feu.
c’est pourquoi les protocoles belges ou hollandais sont intéressants, car jusqu’au bout , il y a la possibilité de faire machine arrière.