La Fabrication du consentement, De la propagande médiatique en démocratie, par Chomsky et Herùan, 24/10/2008)
’’désormais un classique outre-Atlantique, les auteurs présentent le « modèle de propagande », véritable
outil d’analyse et de compréhension de la manière dont fonctionnent les
médias dominants. Ils font la lumière sur la tendance lourde à ne
travailler que dans le cadre de limites définies et à relayer, pour
l’essentiel, les informations fournies par les élites économiques et
politiques, les amenant ainsi à participer plus ou moins consciemment à
la mise en place d’une propagande idéologique destinée à servir les
intérêts des mêmes élites.
En disséquant les traitements médiatiques réservés à divers événements
ou phénomènes historiques et politiques (communisme et anticommunisme,
conflits et révolutions en Amérique Latine, guerres du Vietnam et du
Cambodge, entre autres), ils mettent à jour des facteurs structurels
qu’ils considèrent comme seuls susceptibles de rendre compte des
comportements systématiques des principaux médias et des modes de
traitement qu’ils réservent à l’information.
Ces facteurs structurels dessinent une grille qui révèle presque à coup
sûr comment l’inscription des entreprises médiatiques dans le cadre de
l’économie de marché en fait la propriété d’individus ou d’entreprises
dont l’intérêt est exclusivement de faire du profit ; et comment elles
dépendent, d’un point de vue financier, de leurs clients annonceurs
publicitaires et, du point de vue des sources d’information, des
administrations publiques et des grands groupes industriels.’’
Ces ce que Chomsky désigne très justement par l’expression médias industriels.
Nos médias industriels sont pires que la Pravda communiste, puisque les Russes n’avaient qu’à inverser pour savoir : on n’a même pas cette possibilité tant les mensonges se contredisent eux mêmes.