"Le premier [objectif] est de
pérenniser la division en trois entités confessionnelles de
l’actuel Irak. Le deuxième est de chercher à tuer Bachar el Assad
et de semer le chaos en Syrie, comme ont été tués Mouammar Kadhafi
et Saddam Hussein, en éliminant au passage le Hezbollah, présent en
Syrie et ultime rempart au Liban contre les agressions d’Israël.
Le troisième objectif de guerre est à usage interne (en tout cas en
France, mais on peut supposer que les autres pays européens sont sur
la même longueur d’onde) : museler le peuple !"
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L’idiot
se croit devenu très malin une fois qu’il s’est senti capable de
prêter à ceux qui le gouvernent une intelligence démesurée et
proportionnelle à sa propre bêtise, laquelle est en général tout
à fait abyssale. La logique pitoyable du conspirationnisme procède
de cette posture des plus naïves. On imagine de noirs desseins,
d’une extrême cohérence, et le malheur du monde programmé depuis
des lustres par des stratèges diaboliques tapis dans l’ombre des
gouvernements, si intelligents qu’à chaque fois leurs mauvais coups réussissent à la perfection.
En réalité, il n’y a pas une si grande distance
entre les gouvernés et ceux qui tireraient les ficelles du système
: la connerie est la chose du monde la mieux partagée. Croire que
les dirigeants des états démocratiques occidentaux sauraient
parfaitement ce qu’ils entreprennent, c’est leur prêter une
intelligence et des facultés de discernement dont ils disposent de
moins en moins : la plupart sont désormais aussi « normaux »
dans leur inculture que ceux qu’ils ont à diriger. Ils expédient
les affaires courantes, naviguent entre les écueils, n’hésitent pas
à changer de politique si l’opinion s’émeut de leurs décisions ;
ils iront même jusqu’à se prévaloir d’avoir « changé » et d’être en train de prendre en compte leurs précédentes maladresses. Bref, ils espèrent
ainsi, à force d’expédients, pouvoir tenir jusqu’au bout de leur
mandat.
Dans les systèmes occidentaux, c’est le hasard qui est à
l’oeuvre, ce même hasard qu’on observe quotidiennement dans un
mouvement de l’économie que les spécialistes de la « science »
économique se révèlent régulièrement tout à fait incapables de
prévoir : leurs hypothèses successives s’effondrent comme des
châteaux de cartes : le chômage en France devait régresser, et la
croissance reprendre assez vite. On attend encore ; on est
certes un peu déçu, mais "prévoir est un art difficile,
surtout quand la prévision porte sur l’avenir", disait Pierre
Dac.
Dès lors, les naïfs rêveront d’un monde qui serait moins angoissant, plus sûr et plus prévisible, fût-ce au prix de la liberté. Si le hasard disparaît, si le monde obéit strictement à un programme rigide et déterministe, tout devient immédiatement très simple, mais l’homme cesse aussi d’être libre d’organiser le monde au jour le jour à sa convenance. Les grandes illusions du siècle dernier offraient cette espèce de confort à la rêverie : le matérialisme dialectique enseignait que le capitalisme mourrait fatalement de ses propres aberrations, qu’on arriverait à la fin de l’histoire, que ce serait enfin l’égalité parfaite et le parfait bonheur. Cette eschatologie était tout à fait comparable à celle des grandes religions déjà mourantes et qui prévoyaient aussi le même bonheur, même s’il ne se réaliserait que dans un autre monde. Il était toutefois encore plus proche puisqu’il suffisait de mourir. L’islam actuel fasciné par le sang et la violence met le paradis à portée de la main pour ses fidèles : heureux les « martyrs », à eux les jardins où coulent mille ruisseaux !, Et pour ceux qui auront encore la patience d’attendre, on organisera ici-bas un septième siècle éternel, sans la possibilité de rien changer à ce que le Prophète aura parfaitement programmé une fois pour toutes.
En résumé, on ne peut rien prévoir, parce que le monde est un système complexe et qui n’obéit pas à l’idée très naïve qu’on se faisait du déterminisme à l’époque de Laplace ou encore de Karl Marx. On est dans un système qui relèverait plutôt d’une physique du chaos qui sait mettre des bornes à la calculabilité des événements. Les grands totalitarismes : communisme, nazisme, islamisme, voudraient faire croire aux naïfs qui les prennent encore au sérieux qu’on pourrait échapper au sentiment d’inconfort qui habite « tout existant angoissé de sa liberté », pour reprendre une formule de Beauvoir, mais cela ne sera jamais possible pour qui tient à rester lucide et à ne jamais prendre des vessies pour des lanternes.
On peut toujours « s’abêtir » et croire. C’est ce que Pascal proposait au libertin ; c’est aussi l’objectif que paraissent poursuivre beaucoup d’intervenant sur AgoraVox, mais l’illusion ne sera jamais une issue et il serait peut-être temps de cesser de croire au Père Noël.
09/10 14:49 - Christian Labrune
ERRATUM Je me suis mal relu et je vois quantité d’aberrations orthographiques : marques (...)
09/10 14:37 - Christian Labrune
Philouie, S’il y a des gens qui prennent actuellement « des balles dans le buffet », ce (...)
09/10 10:25 - philouie
La brune vous faites peur. vous voulez dire que la « démocratie » est un bateau ivre mu par (...)
08/10 21:57 - Christian Labrune
Philouie, Ce n’est pas parce qu’on a le sentiment d’être un con qu’il (...)
06/10 10:26 - philouie
06/10 09:23 - Christian Labrune
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