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Commentaire de trevize

sur Petite introduction à l'imposture freudienne


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trevize trevize 9 octobre 2014 12:50

Jung a pas mal utilisé le terme « réductionnisme » pour qualifier les théories de Freud.
Freud détricote les rêves pour n’en garder que le squelette, qu’il interprète toujours selon sa théorie de la sexualité. Tout « l’habillage » du rêve, les symboles, ne sont pour lui qu’un déguisement pour que le rêve franchisse la barrière de l’inconscient. C’est en cela tout d’abord que Jung le qualifie de réductionniste. Jung ne contestait pas que cette approche ait son utilité, mais il considérait au contraire qu’on pouvait aussi trouver beaucoup de sens dans « l’habillage ».
D’autre part, Jung considérait qu’un patient correctement traité par l’analyse Freudienne se trouvait vidé de la substance qui fait son humanité.
La cure freudienne détricote l’inconscient de l’analysé, révèle dénoue et réduit ses complexes, rétablit le cours « normal » de la libido, mais il n’offre rien pour « tricoter » quelque chose de nouveau, laissant les patients confrontés au vide de leur existence. C’est notamment pour ça que la cure Freudienne est inefficace après 40 ans ; passé un certain âge, d’abord l’esprit est trop rigide, donc réticent à se regarder lui-même, de plus détricoter pour montrer au patient les erreurs qu’il a commises dans sa vie, sans qu’il n’ait le temps de s’en remettre et de construire quelque chose de neuf est une aberration. Jung a guéri de nombreux patients âgés de 40 ou 50 ans, car il n’avait pas besoin de tout détruire pour rétablir un cours normal dans la vie psychique.

Il est fort dommage que le débat sur cette pratique soit quasi-exclusivement tourné vers Freud.


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