Pas mal. J’ai lu en diagonal, mais je suis à peu prêt d’accord sur le fond.
Quelques remarques :
1. Il faudrait relier la notion de Révolution du paradigme de Kuhn avec la notion de transformation de la structure économique chez Schumpeter, c’est à dire les transformations de ce que Marx nomme mode de production. Il faut lier les concepts pour lier les auteurs, il ne suffit pas de poser leurs noms côte à côte.
2. Parlez de Ricardo ! totalement absent de l’article, lui qui est le premier des vrais « socio-économistes » qui fondera la valeur sur le travail (que Marx corrigera). Implique de parler de la « Labour Theory of Value », et donc de la « labour theory of property » de John Lock (père du Libéralisme économique).
3. Retravaillez votre connaissance Historique des révolutions, et donc relisez un peu sérieusement Marx. Là, on sent bien qu’on a affaire à quelqu’un qui ne maîtrise pas les fondamentaux de la pensée révolutionnaire (Marx, Lénine, Trotsky, Kausky, Rosa Luxembourg, Rubel etc.). Je suis d’accord qu’il a existé des révolutions de « paradigme » qui ont put être purement pacifiste. Toutefois, vos exemples sont choisis à la va vite. La « Renaissance » s’étale sur des siècles, ce n’est pas une Révolution, mais une transformation. Une des révolutions qui vont produire la Renaissance, c’est l’imprimerie de Gutenberg.
Gutenberg : Révolution Scientifique (cf : Kuhn en parle dans La Structure des Révolutions scientifiques), transformation du mode de Production (Marx parle de Gutenberg, il faut trouver la référence), destruction créatrice (Schumpeter : des emplois de copistes manuels détruit, mais naissance du business de l’édition et du roman)
Kuhn, comme Marx, est « matérialiste », au moins dans le sens où Kuhn pour rédiger son Histoire des Sciences se base avant tout sur des révolutions matérielles de l’appareil de production scientifique (organisation des universités, des laboratoires de recherche, méthode de diffusion, etc. ).
Faites de même. Soyez matérialiste, autrement, votre pensée sera petite bourgeoisie, idéaliste, et donc, au même titre que les pseudo-sciences financières, détachée de la réalité économique matérielle.
Tant qu’au fait que la Révolution doit être pacifiste, c’est en effet un devoir d’essayer. Les Révolutions violentes ont historiquement toutes finies par devenir Réactionnaire. Le culte de la Révolution Violente chez les auteurs Révolutionnaires du 19ème et 20ème est un reste de romantisme à éradiquer. On ne doit pas partir à la Révolution la fleur au fusil, car c’est la fleur au fusil qu’on finit par déléguer tous ses pouvoirs et responsabilités à une pyramide hiérarchique instituée, c’est à dire qu’on cède aux forces réactionnaires.