L’article 2 de la Constitution française dit que « La langue de la République est le français. »
Ras les aliboffis de ces pubes qui, tout à fait illégalement (voir loi
Toubon, art.2 http://www.langue-francaise.org/Loi_toubon.php
) nous bassinent avec quelques débilités débités en globish ? Que dire de
l’Europe qui, sournoisement, impose l’anglais dans ses communications et même
ses directives ?
On
assiste là à une offensive impérialiste étazunienne. Le but est, en fait,
d’éliminer tout statut officiel des langues autres que l’anglais dans les
secteurs où une concurrence menacerait les intérêts commerciaux des pays
anglophones, seule et unique motivation de ces derniers. La réalisation de ce
programme est déjà fortement avancée dans les sciences, où les nomenclatures (y
compris celles de la botanique, jusqu’ici latines) deviennent anglaises,
accroissant la suprématie des chercheurs anglophones aux dépens de tous les
autres. Le protocole de Londres entérine définitivement la mort de la diversité
culturelle et linguistique qui a fait (et qui fait encore, mais pour combien de
temps ?) la richesse de l’Europe.
La
sous ministre Fioraso argue du fait que cette « ouverture » attirera
en France des étudiants indiens ou chinois. Belle connerie ! Les étudiants
anglophones préfèreront toujours l’original à la copie. Par contre les
enseignants francophones seront éliminés au profit de mercenaires de la doxa
ultra libérale anglo-saxonne, comme les étudiants francophones seront
défavorisés par un enseignement dans une langue qu’ils ne maitriseront jamais
comme les natifs.
Certaines
écoles privées, en France, donnent maintenant leurs cours uniquement en
anglais. Est-il tolérable, du point de vue de l’intérêt national comme du point
de vue de l’accès de tous au savoir, que des colloques universitaires à la
Sorbonne soient convoqués en anglais et se déroulent exclusivement dans cette
langue ? Est-il sain pour l’avenir de la démocratie que les élites soient
formées exclusivement, non dans la langue du peuple, mais en
anglo-américain ? Nous sommes en
présence d’un projet de domination sans partage et de discrimination sans
précédent. La logique d’oppression qui prédomine conduit à l’aliénation, à la
substitution d’une langue à l’autre par le gavage linguistique.
On
assiste à la volonté de mise à mort non seulement du français mais de la
plupart des langues du monde. Responsable : l’impérialisme étazunien qui
sévit à tous les niveaux : industriel, commercial, militaire mais aussi et
surtout culturel. On nous abreuve jusqu’à l’écœurement de sous-merdes des
séries télévisées étazuniennes, qui – largement amorties au USA - arrivent par
plein cargo à prix cassés, ruinant ainsi la création française qui n’existerait
plus sans les subventions gouvernementales. On nous emmerde jusqu’à en
dégueuler de ces collections de bruits abrutissantes que les programmateurs
déversent à pleins seaux dans nos pauvres oreilles et qu’ils ont le culot
d’appeler « musique ». Même les chanteurs français beuglent
maintenant dans cette langue et…sont récompensés par des « victoires de la
musique ». Les boutiques se croient obligées de se donner des noms
anglais. Il y a plus de mots anglais sur les murs qu’il y avait de mots
allemands pendant l’occupation !
Ras
les aliboffis de cette invasion !
Eh !
Citoyen président François, lorsque tu vas faire acte de soumission devant les
charlots de la Commission européenne, tu t’exprimes en français ou en
anglais ?
Fort
heureusement, à côté de philosophes comme Michel Serre, de linguistes comme
Claude Agège, des députés ont déposé un projet de loi pour défendre ce
patrimoine vital qu’est notre langue.
Et MERDE A L’ANGLAIS !