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Commentaire de SAOREK

sur Petite introduction à l'imposture freudienne


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SAOREK SAOREK 10 octobre 2014 20:36

Bonsoir,


Dans la littérature juive, à ce qu’il me semble, hormis peut-être dans le cas de Maïmonide (voir ce qu’en pense Israël Shahak dans son livre : Histoire Juive. Religion Juive) qui tente une synthèse entre la révélation vétéro-testamentaire et Aristote (et que Thomas d’Aquin cite dans ses travaux), vous ne trouverez pas une tradition de développement sur les processus de la pensée abstraite qui vise l’universel : « Dans le Talmud, comme dans la plupart des domaines de la pensée juive à son origine, il y a refus délibéré d’une pensée abstraite fondée sur des concepts abstraits ». Adin Steinsaltz : Introduction au Talmud (Albin Michel, 2002). C’est d’ailleurs pourquoi la pensée juive est une alliée de poids pour la pensée libérale-libertaire. .Dans le cadre d’un article, vous pensez bien qu’on ne peut donner toutes les nuances de sa pensée. Ne dégainez pas trop vite l’arsenal classique « antisémitique » : je n’ai bien entendu rien contre les juifs du quotidien qui essaient de vivre ici-bas comme tout le monde. Le but de ce site n’est pas d’empêcher les changes et la réflexion avec des formules paralysantes. Je vous demande de vérifier tout ce que je dis sur la pensée de l’universel dans la monde juif. Si vous croyez me faire peur avec vos phrases venimeuses, vous vous méprenez. On ne peut se faire une idée de quelqu’un à travers ces quelques phrases proposées sur un site internet. 

La « question sémite » est une question linguistique du XIXème siècle qui opposait les langues sémitiques aux langues orientales. Selon l’étymologie, le terme vient du grec anti, contre, opposé et de Sem, l’un des fils de Noé dans la Genèse. L’antisémitisme, selon l’acception commune, désigne l’aversion habituelle envers les Juifs en tant que peuple ou « race ». L’origine du mot « antisémite » est attribuée au journaliste Wilhelm Marr, en 1879 dans un article contre le président de la municipalité de Hambourg. Ainsi, au départ, le terme ne désigne pas une hostilité confessionnelle (contre la religion judaïque), mais socio-politique et économique. La construction étymologique du mot « antisémite », qui n’a été utilisé que vis-à-vis des Juifs - qui ne sont pourtant pas le seul peuple sémite à proprement parler - est impropre car l’adjectif sémite désigne en réalité les peuples parlant les langues sémitiques originaires du Moyen-Orient et du nord-est de l’Afrique, et non une ethnie particulière. Le terme antisémite est donc une invention impropre pour désigner une aversion envers une hypothétique « race juive » (Shlomo Sand). L’antisémitisme, défini selon des théories raciales, darwiniennes, matérialistes et athées, est impossible pour un honnête homme comme pour un chrétien et n’a strictement rien à voir avec la critique théologique auquel se rattache la tradition humaniste ou la Tradition catholique.

On ne peut avec bon sens charger les Juifs contemporains ni tous ceux ayant vécu à l’époque de la responsabilité des événements de la Passion du Christ. Car il faut bien distinguer avec justice les élites et le peuple.


Enoncer que la tradition idéologique juive n’encourage pas la pensée abstraite et donc universelle,ce n’est pas porter un jugement négatif sur la communauté juive : c’est un fait historique confirmé par l’histoire des idées et de nombreux juifs de nos jours. Un ami juif sépharade m’apporte beaucoup dans ce domaine. 

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