"Homophobe,
islamophobe et sexiste, le polémiste prêche avec succès ses thèses sur
la déliquescence de la nation. Comme une autre face d’un lepénisme
rampant et décomplexé."
Dans le Figaro Magazine,
publication où il tient chronique et qui lui a consacré sa une fin
septembre avant la sortie de son dernier livre, Eric Zemmour nous avait
prévenus : « J’ai compris l’utilisation de la télévision dite de
divertissement faite par la gauche depuis toujours pour endoctriner les
masses. » Avec son Suicide français (Albin Michel), il a tenu ses promesses de contre-révolutionnaire nationaliste du petit écran. En une semaine, de On n’est pas couché chez Ruquier (France 2) à C à vous (France 5),
en passant par RTL (autre employeur) ou BFM TV chez Ruth Elkrief -
quand ce n’est pas en débat avec le réac maison Eric Brunet -, le
journaliste polémiste de 54 ans a saturé l’espace médiatique. Et
dynamité son plan média d’une polémique sur Pétain qui aurait sauvé les
Juifs (lire page 7). S’attirant jeudi une réplique cinglante de l’historien Robert Paxton, spécialiste de Vichy, qui, interrogé par Rue89, a jugé l’argumentaire zemmourien « parfaitement vide ». Et d’ajouter : « Je
ne vois aucune raison de changer mon avis selon lequel le régime de
Vichy a commis des actes terribles contre tous les Juifs, y compris les
Juifs de nationalité française. » Depuis les Rendez-vous de l’histoire,
qui se tiennent c e week-end à Blois, Nicolas Offenstadt a, lui, déploré que « Zemmour [fasse] de l’histoire une arme politique alors que les historiens professionnels sont dans la réflexion et le doute ».(...)
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http://www.liberation.fr/politiques/2014/10/10/zemmour-une-derive-francaise_1119294