Voyons, voyons...
Ce prix (qui n’est pas Nobel,mais superbancaire) est tout à fait mérité !
Une légitime récompense selon Jean Gadrey : "...Le prix de la Banque de Suède attribué à Jean Tirole s’inscrit dans
la tradition d’une institution dont environ 90 % des lauréats font
partie du courant de l’économie orthodoxe appelée néoclassique, celle
qui sert depuis plus d’un demi-siècle à justifier la supériorité du
marché concurrentiel, pourvu qu’il soit conforme aux modèles
économiques, sur toutes les autres institutions de l’économie.
Cette nomination est aussi la reconnaissance par l’orthodoxie
mondiale de la singularité, en France, de l’Ecole d’économie de
Toulouse, celle qui est le fer de lance dans notre pays du modèle
américain faisant des grandes entreprises privées, des banques et des
compagnies d’assurances les grands financeurs, à part presque égale avec
l’Etat, de la recherche économique, mais aussi les principaux
dirigeants, à nouveau à part presque égale, des Conseils
d’administration. Jean Tirole a beaucoup contribué à cette modalité de «
liaisons dangereuses » entre la recherche et le capitalisme financier,
et le fait qu’il soit honoré par une banque n’est que justice...
Il est juste et légitime que le jury néolibéral de la Banque de Suède
honore l’un des plus brillants représentants de l’économie néolibérale,
un des plus fervents défenseurs de la logique du marché concurrentiel
contre les insupportables interventions étatiques, contre le droit du
travail, contre les contraintes bureaucratiques imposées aux grandes
entreprises et aux banques, lesquelles financent une bonne partie de ses
recherches et de son salaire..."
Un paradoxe ! Un super économiste pragmatico-libéral (! ?)dans un pays en super crise. Un roi de l’innovation : rendre le licenciement plus facile...
Fallait y penser...