Les Anglo-américains voulaient s’emparer de la Ruhr afin de priver les nazis de tout espoir de victoire surprise finale (« endsieg ») dans le but de les amener à capituler et épargner au peuple allemand des souffrances supplémentaires. Mais les nazis, conscients de l’énormité des crimes qu’ils avaient commis, ont préféré sacrifier le maximum de leurs compatriotes.
Les Alliés et les Russes voulaient également s’emparer des secrets de la fusée A4 ( ou V2) qui les avait impressionnés ainsi que de ceux de l’avion à réaction Me 262. Ils furent déçus dans les deux cas.
La fusée A4, utilisant de l’oxygène liquide, ne pouvait pas être stockée comme fusée de guerre dans un silo : tous les missiles balistiques stratégiques utilisent de la poudre pour leur propulsion (très polluante d’ailleurs). Son seul intérêt était le lancement de satellites. Mais il y eut encore bien des déboires puisque la satellisation du Spoutnick n’eut lieu que douze ans après la fin de la guerre.
Les réacteurs du Me 262 n’étaient pas au point : ils pouvaient s’éteindre irrémédiablement en vol (!), la turbine, faute de matériaux adaptés ne supportait pas longtemps les gaz chauds (mais pas trop) et le rendement était déplorable.
Pour faire plaisir à Hitler toutes sortes de projet d’armes « nouvelles » lui furent présentées à la fin du conflit afin de lui permettre de continuer à rêver à une « victoire finale » surprise. Mais c’était du vent.
C’est sans doute parmi ces utopies techniques que lui fut (peut-être) présentée cette « cloche volante » utilisant, si j’ai bien compris, un effet Coanda par déplacement dans un puissant champ électrique de « particules »chargées. Ce concept rappelle furieusement la « soucoupe volante » présentée par J.P. Petit, depuis plus de vingt ans, dans une BD pour ados intitulée « le mur du silence » et dont on attend toujours (désespérément !) la moindre réalisation concrète ! (Le poids et la puissance nécessaire du générateur électrique et de sa source d’énergie primaire restent rédhibitoires)
Une connaissance élémentaire de l’aéronautique démontre d’ailleurs, immédiatement, que cet engin aurait été, en l’état, ingouvernable et se serait aussitôt renversé pour piquer vers le sol pour peut qu’il se soulève !
Les seules choses que les Alliés et Russes ont sans doute découvertes avec surprise, étaient dans un domaine où les Allemands ont toujours excellé, celui de la chimie. Ceux-ci avaient en effet obtenu des gaz de combat beaucoup plus efficaces que ceux de 14-18 et par ailleurs développé la chimie du silicone.
Le besoin de présenter la science allemande sous le règne nazi comme « supérieure » relève d’une sournoise intention de réhabiliter le plus horrible régime de tous les temps qui en plus a déclenché la Seconde guerre mondiale.
Faire des commandants des camps de concentration et d’extermination des « intellectuels » susceptibles de participer à des programmes de recherche de haut niveau est d’un ridicule achevé !