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Commentaire de Auxi

sur Le travail du dimanche : hérésie ou stupidité ?


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Auxi 20 octobre 2014 21:45
Bibi il travaille aussi 8 heures par jour, 6 jours par semaine, soit 48 Heures et donc deux jours de plus par semaine, excusez du peu

Ce n’est pas une existence, ça, juste un tas de boue, pour rester poli. Quand est-ce qu’on vit ? L’amitié, l’amour, la culture, le plaisir, le repos, bref, la joie de vivre, c’est quand ? Métro / Boulot / Caveau, quel beau programme ! Comme ça fait envie !

…c’était 7H du mat à 19H, chaque jour, 6 fois par semaine. Bref (12-1)*6, 66 heures par semaine et quasi deux semaines gauloises en une.

Présenter ça comme « moderne », alors qu’il s’agit d’un retour au Moyen-Âge, la belle escroquerie intellectuelle que voilà ! Vous, les bosseurs pathologiques, les peine-à-jouir, les esclaves volontaires, bossez donc vingt heures par jour si ça vous chante, jusqu’à ce que mort s’ensuive, et le plus tôt sera le mieux, mais foutez la paix aux femmes et aux hommes libres ! Croupissez dans la fange immonde du travail toute votre misérable existence, mais, de grâce, en silence !

Quand au volontariat, là, on atteint un sommet d’imbécillité et d’aveuglement, voire d’une mauvaise foi particulièrement puante : l’entreprise est un monde totalitaire où la hiérarchie, c’est comme les étagères, plus c’est haut et moins ça sert. Tout sera bon pour mater les réfractaires, harcèlement, humiliations, violences psychologiques diverses et variées – dans ce domaine, l’imagination des sadiques bosseurs est sans limite – voire violences physiques, ce qui arrive fréquemment et sur lesquelles règne une omerta de plomb ! Bossez, bossez sans jamais vous redresser pour contempler le ciel, la nature, les oiseaux, restez courbés nuit et jour, sept jours sur sept et trois-cent soixante cinq jours par an, mais bouclez-là et foutez-nous la paix, chiens !

Non, vous n’êtes pas utiles, travailleurs, vous êtes des bêtes de somme nuisibles et répugnantes de servilité, vous produisez mille gadgets imbéciles et inutiles, des montagnes de déchets dont on ne sait plus comment se débarrasser et que vous lèguerez à vos enfants, bien plus qu’une prétendue dette qui n’existe pas, qui n’est qu’un jeu d’écriture bancaire ! Produisez, produisez n’importe quoi, n’importe comment, bossez, bossez encore et encore, esclaves, sous-hommes, tous les jours et toutes les nuits, et après vous, le déluge ! Bossez à en crever, même si vous êtes malades, perdez-y votre jeunesse, qui ne reviendra jamais, et votre vie entière, ne prenez jamais de vacances, car, n’est-ce pas, l’oisiveté est la mère de tous les vices, comme vous l’a dit monsieur le curé ! 

À l’heure d’internet et des machines modernes, ces machines qui vous LIBÈRENT, ramassis de crétins, pourvu que vous en preniez possession collective et que vous les fassiez tourner à votre propre compte en expulsant l’exploiteur, vous préférez perdre votre vie à la gagner !

D’abord, ce sera le travail le dimanche, et l’engrenage infernal sera en marche, et plus rien ne l’arrêtera ; prochaine cible, les congés payés, c’est ringard, les congés payés ! Et la suppression des arrêts maladie, il faut prendre sur soi et ne pas s’écouter, n’est-ce pas ? Étape suivante : le travail des enfants, c’est si formateur, ça leur apprendra la vie… Toute cette bonne main-d’œuvre taillable et corvéable à merci, ce serait un intolérable gâchis, pas vrai ?

Vous me faites dégueuler, travailleurs ! Je vous méprise et je vous hais ! Vous savez quoi ? Victime d’une artérosclérose, je suis reconnu invalide à 80 % et je survis avec 900 euros par mois, ce qui me fait des fins de mois difficiles, surtout les trente derniers jours, mais cette maladie, héréditaire, je considère que c’est la meilleure chose qui me soit arrivé dans la vie, car je vis pauvre, mais LIBRE, tas d’esclaves volontaires ! LIBRE ! 

VIVE L’ANARCHIE !
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