@Spartacus
C’est marrant Daniel Hannan reproche aux « partisans » de Marx de répéter ses mots comme un perroquet, on ne va pas vous reprocher de répéter les siens, non ?
De mon point de vue, cela aurait été plus courtois de le citer (http://www.contrepoints.org/2012/08/13/93568-karl-marx-a-eu-tort-sur-tout) plutôt que de faire du Copier-coller, mais bon ce n’est pas mon problème. Ou alors vous êtes peut-être Daniel Hannan ? (mais habituellement les écrivains trouvent de nouvelles formulations pour la circonstance et sans effort).
La grande erreur de Marx fût de pronostiquer les Révolutions dans les pays où le capitalisme était le plus élaboré. Il ne croyait pas au socialisme dans un pays où les forces productives n’avaient pas encore atteint un certain niveau. Une Ferrari n’est efficace que si l’on dispose déjà d’une belle route goudronnée, sur un chemin cahoteux le tracteur est préférable. Comme chez tous les grands penseurs, son erreur portait une valeur heuristique incomparable. Pour la Russie et d’autres pays arriérés la voie du capitalisme était barrée par les autres puissances et la bourgeoisie russe bien trop faible pour en dicter à la noblesse. C’est donc à son maillon faible (cf Révolution permanente de Parvus-Trotsky) que le capitalisme se brisa. Après les deux guerres mondiales et le fascisme le monde s’est trouvé divisé en deux blocs économiques opposés. C’est de ce point qu’il faut partir pour expliquer l’évolution du capitalisme.
« Le capitalisme était supposé détruire la classe moyenne, laissant une minuscule clique d’oligarches gouverner un vaste prolétariat. En fait, le capitalisme a agrandi la bourgeoisie partout où il a été pratiqué. »
« Le système de marché était supposé être au bout du rouleau à son époque. En fait, il entrait dans son âge d’or, profitant immensément aux plus pauvres »
Ce que vous appelez l’âge d’or du capitalisme commence avec des guerres horribles et la pire barbarie que l’histoire ait connue. Le du monde s’est trouvé divisé en deux blocs économiques antagonistes, et le discrédit des bourgeoisies européennes compromises dans le fascisme était tel qu’elles se sont jetées sur le pacte proposé par les staliniens. En Italie, en France les « communistes » pouvaient s’emparer du pouvoir en un claquement de doigt. Le grand essor économique qui a suivi les guerres mondiales s’est déroulé avec un capitalisme régulé par la terreur soviétique. Il y avait du vrai lorsque les ultralibéraux se plaignaient de voir les bolcheviks gouverner l’occident. Ainsi les succès que vous attribuez au capitalisme ne sont pas étrangers à une politique sociale accomplie par des Etats bourgeois obligés par le rapport de force.
Marx a décrit des mécanismes généraux, il bien évident qu’il faille tenir compte de tous les paramètres historiques et savoir comparer les différentes périodes pour juger de leur pertinence.
« MARX n’a jamais compris que l’homme n’est pas collectiviste comme la fourmi, mais qu’il a son libre arbitre, et c’est même ce qui fait la différence entre lui et les animaux. »
Pour que son libre arbitre puisse enfin s’exprimer à sa juste valeur Marx comprenait que l’homme doit se dégager des forces économiques, anarchiques et obscures qu’il ne contrôle pas et abolir l’esclavage salarié de ceux qui le réduisent à n’être qu’une fourmi travailleuse.
26/10 19:00 - Claude Simon
Tu sais, avec une révolution, il faut souvent passer la serpillère. Tandis qu’avec notre (...)
26/10 18:50 - Xenozoid
26/10 18:49 - Xenozoid
26/10 18:47 - Claude Simon
26/10 18:33 - Claude Simon
Si ça peut te rassurer, je ne vois personne en 2017, ce qui signifie que le despotisme (...)
26/10 18:09 - Xenozoid
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