"La mission de Total n’est pas de restaurer la démocratie dans le
monde. Ce n’est pas notre métier. Total n’est ni un outil politique ni
une ONG." Cette phrase, prononcée par le défunt PDG de Total Christophe de Margerie
à propos des activités de la multinationale en Birmanie, résume à elle
seule la relation conflictuelle de l’entreprise française avec les
Organisations non gouvernementales.
Dans les années 1990 et 2000, alors que Total construit un gazoduc de
plus de 400 km entre la Birmanie et la Thaïlande, plusieurs ONG reprochent à l’entreprise d’être le principal soutien financier
de la junte militaire birmane et dénoncent "le recours à une main
d’œuvre forcée, […] les forces de la Junte utilisant aussi bien les
hommes, les femmes, que les enfants et les vieillards".
« Il est reproché à Total d’avoir eu connaissance de l’infraction de travail forcé, […] d’en avoir profité directement, faisant de Total un véritable auteur de l’infraction de séquestration », précise l’ONG Sherpa.
L’entreprise est même accusée d’avoir couvert des exécutions. La
Birmanie est "le cas qui faisait tellement d’éclaboussures qu’il a forcé
Total à passer un accord à l’amiable« , explique à »L’Obs" Marie-Laure
Guislain, du programme « Globalisation et Droits Humains - RSE » de l’ONG.
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http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/20141022.OBS2846/mort-de-margerie-total-la-bete-noire-des-ong.html
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Paix à son âme, il va en avoir sérieusement besoin là haut où ses vrais juges l’attendent.....