@Hervé
« pourquoi l’agent vous dresse t’il un contravention ? Qu’est ce qui le légitime ? » Ce qui le légitime, c’est la loi qui dit que je suis en infraction, et le fait que la fonction du policier est d’appliquer la loi.
"En tant qu’outil, l’état obéit à ceux qui en ont et le contrôle, il
n’agit pas de lui même, c’est absurde. Le policier est le marteau parce
qu’il obéit non pas à l’état, mais à ceux qui dirigent l’état !«
On tourne en rond, vous ne faites que rajouter une étape à la chaîne d’ordres, mais ça ne change rien au problème. Ceux qui dirigent l’état et donnent leurs ordres à la police, le font au nom de l’état.
La quasi-totalité des codes de lois et règlements de notre pays sont hérités. Ceux qui les ont rédigés sont morts ! Ce sont des réflexes, des automatismes qu’on applique »parce que c’est comme ça depuis longtemps« . On part du principe que toutes ces lois sont »bonnes« »équilibrées", on les garde telles-quelles et on continue à les appliquer, génération après génération, ça devient un rite qu’on ne remet plus en question ; la loi tourne toute seul en roue libre, et il nous est extrêmement difficile de la modifier ; on la subit, elle est en grande partie autonome. Il est extrêmement difficile de la réformer parce que tout se tient, et dès qu’on veut changer quelque chose quelqu’un se plaint donc on ne fait rien jusqu’à ce que la situation soit grave, et là on s’engueule. L’état a besoin de sa stabilité, son homéostasie, et nous subissons tous ça. On travaille tous pour maintenir ce truc en place. On encaisse les mauvais coups à la place de l’état pour le protéger ! Ce truc se sert de nous comme d’un bouclier humain.
Un ministre corrompu qui utilise le pouvoir pour son profit ou celui de ses petits copains, c’est un gros lapsus de l’état, c’est un complexe autonome qui prend le dessus, un instant, pour poser un acte contraire aux règles établies. ça n’arrive pas dans un système équilibré.
De plus , du point de vue du policier, il fait son boulot, il sert l’état en respectant les ordres qui lui viennent de sa hiérarchie. On a beau lui dire que l’action est illégale, il bosse pour l’état, pas pour la population. Il prend ses ordres de l’état (via sa hiérarchie) et les exécute.
Pour cette distinction sujet/objet, c’est au sens psychologique qu’il faut la comprendre. Du point de vue d’une entité quelconque, toute autre entité sur laquelle elle interagit (parler, toucher) est un objet. ça na rien de réducteur de dégradant ou d’inhumain, c’est juste une question de définition. Prenez le terme entité à la place d’objet si vous préférez.