Bonjour,
Jean-Michel.
Quelques
précisions indispensables :
1) De tous
temps, depuis que les paysans sont propriétaires de leurs terres, des gros ont
mangé des petits. Ce phénomène naturel n’a fait que s’accentuer avec la
modernisation des équipements agricoles. En Auvergne, d’où je suis originaire,
j’ai ainsi vu, dès les années 50-60 dans une région d’éleveurs de
montagne éloignée des grandes propriétés céréalières, de petites
exploitations non rentables disparaître au profit d’autres à peine plus
rentables. Cela allait dans le sens de l’histoire, et les anciens paysans
n’en étaient pas forcément malheureux, certains étant devenus facteurs,
cheminots ou cantonniers.
2) Beaucoup
de bâtiments de ferme se sont trouvés laissés à l’abandon du fait de cette
diminution du nombre des exploitations. Et le rachat pour en faire des
résidences secondaires par des personnes venues de la ville a, quoi qu’on
puisse en penser, permis de sauver des hameaux entiers qui étaient voués à la
ruine.
3) L’autarcie
dont vous parlez et que j’ai connue en Auvergne est devenue invivable dès les
années 60 par l’émergence de nouveaux besoins, notamment sous la pression des
jeunes, transformés par l’émergence progressive de la télévision dans les
milieux ruraux te la volonté de pouvoir s’équiper comme ailleurs
(comprendre en ville).
Bref, on ne
peut décrire le problème de la survie des paysans de manière simple.
À toutes
fins utiles, quelques évocations de la vie en Auvergne dans les années 50 et 60 :
1957 :
jour de batteuse
1965 :
un dimanche au village
Jour
de vacances