L’ADOLESCENCE DE PERSONOCRATIA
L’activité de Personocratia s’intensifie en qualité et en
quantité. À partir de 2004, Ghislaine entreprend une série d’ateliers intensifs
de dix jours. Le message s’intègre et se consolide. Un an plus tard, une énorme
prise de conscience d’une logique implacable fait son apparition : « être
créatrice, c’est se créer soi-même ». Son corollaire est épouvantable : par
conséquent, il n’y a ni parents ni enfants. La famille est un leurre aussi gros
que celui du Père Noël ! Pas étonnant que ça ne marche pas… Pire encore, cette
réalité sonne le glas de la sexualité. Oh la la ! Une fois de plus, la vérité
est évidente et Ghislaine n’en doute pas. Mais comment annoncer pareille
hérésie ? Ça devient de l’héroïsme… Cette fois encore, elle bravera le courroux
de l’opinion publique et proclamera la fin d’une institution périmée,
souffrante et absurde, la famille.
Des personnes s’enflamment pour Personocratia. Quelques-unes
d’entre elles décident de se consacrer prioritairement à leur évolution de
conscience. Pour faire suite à la demande pressante d’obtenir le contenu des
ateliers de dix jours par écrit, Personocratia décide de publier les Livrets de
Personocratia, une série qui élabore en détails les dix sujets de base traités.
Mado, une nouvelle Personocratia, accepte de les rédiger. Le premier paraît en
2007. Un an plus tard, une autre Personocratia, Diane, prend l’initiative
d’organiser les conférences mensuelles avec Ghis, en Estrie, au Québec.
Personocratia Reçoit. Les présentations sont filmées, éditées puis rendues
disponibles au public sur un site Internet français, www.dianequiose.com, et
son équivalent anglophone, www.dianedares.com. La formule plaît et elle sera
reprise en France, par Maryline, à Paris, l’année suivante.
En 2008, Ghislaine fait face à des poursuites judiciaires
pour omission de produire des déclarations d’impôt sur le revenu. Plutôt que
renier son identité véritable, elle choisit de séjourner deux mois à la prison
pour femmes Tanguay de Montréal. À sa sortie, elle écrit un livre qui relate
son expérience carcérale et sa démarche de conscience. Il s’intitule Madame
Ghis – Évasion en prison. Peu de temps après, elle se présente au Palais de
justice et réaffirme son statut de personne souveraine avec un corps, une âme et
un esprit. Elle réitère que la Cour n’a pas juridiction sur elle. Puis elle
annonce au juge la mort de la citoyenne Ghislaine Lanctôt. Le mouton peureux
est mort, la laine est partie. Dès lors, elle se nomme Ghis. Elle a découvert
la vraie liberté : elle est en d’dans ! (voir le site :
www.jemesouviensdequijesuis.com. Un seul hic, elle n’a désormais plus de
passeport… le dernier privilège citoyen auquel elle a renoncé.