@Bolobolz
Pour la hausse des taux d’intérêts, l’UPR propose de se financer
uniquement grâce à la Banque de France comme cela a toujours été le cas
dans le passé.
C’est inexact : pour financer les déficits, l’Etat avait plusieurs façons d’y procéder. Tout d’abord, les dépôts des correspondants au Trésor : les entreprises et les banques avaient la faculté voire l’obligation de déposer leurs excédents de trésorerie.Il y avait les grands emprunts nationaux destinés aux ménages. Ensuite, les emprunts forcés soit auprès des ménages, soit auprès des banques. Généralement la Banque de France fournissait des avances bien plus que des prêts.
En cas de sortie de l’euro, outre le fait de reprendre le contrôle de la Banque de France, il faudra orienter une bonne partie de l’épargne des Français vers la dette souveraine (un tiers détenu pour l’instant par les résidents français, il faudra au moins passer à deux tiers) et contrôler d’une manière ou d’une autre les banques nationales (une nationalisation pour faire court).
Dans un premier temps, la sortie de l’euro va déplacer les tensions au sein de la Nation. Le fait que la dette souveraine soit détenu par les ménages français va entraîner chez les épargnants une pression pour plus d’austérité (notamment la lutte contre l’inflation) et chez les plus modestes des demandes d’amélioration sociale (hausse des salaires).
Au bout du bout, il y a deux solutions : le défaut partiel préféré par les démocrates ou la protection des épargnants qui nécessite la mise en place d’un régime autoritaire (les apparences démocratiques peuvent être néanmoins conservées).