Cet article me donne une profonde nausée, tant par sa mauvaise foi que par sa nullité technique.
Deux exemples de mauvaise foi :
1) le coup des pastilles d’Iode. J’habite dans un village non loin du centre de Cadarache, qui est un centre de recherche, et dans lequel il n’y a pas de réacteur de puissance (il n’y a que des petits réacteurs de recherche). En cas de fuite de radioactivité, hautement improbable, le relâchement serait minime. Pourtant, et c’est réglementaire, tout habitant du village, et des villages dans un rayon de 30 km, peut et doit se rendre à la mairie pour recevoir des pastilles d’Iode. Encore une désinformation que vous avez glanée à la va vite et propagée.
2) Le coup de la baie U5. Les systèmes de procédure U5 (relâchement volontaire à l’environnement en cas de surpression dans l’enceinte de confinement suite à un accident grave, pour éviter que la pression ne dépasse 5 bars) comportent des filtres à sable, pour piéger la majeure partie des espèces radioactives. Il a été décidé de remplacer progressivement ces filtres à sable par des dispositifs de barbotage, plus efficaces pour les espèces volatiles et les très petites particules. Je pense que cet exercice dont vous parlez se plaçait dans le cadre de la mise en place de ces nouveaux dispositifs. L’ASN a émis un rapport, car ils doivent le faire pour tout incident. De toute façon, et vous le savez très bien, aucun réacteur n’est autorisé à démarrer si les dispositifs U5 ne sont pas en place. Mauvaise foi=100%. Donc, il s’agissait d’un exercice de mise en place d’un nouveau dispositif, le réacteur étant bien sûr à l’arrêt. Pour influencer le lecteur crédule, vous avez mis à côté une photo d’’explosion très suggestive. En fait, c’est une image de guerre. Vous êtes tellement nul et paresseux que vous n’avez même pas remarqué qu’il y avait des palmiers !