« Ce n’est pas le gazole qui génère des particules fines, mais le mode d’injection. » Hé bien si !
Le gazole, produit pétrolier moyennement lourd brûle moins complètement que l’essence même dans un moteur diesel. Comparé au kérosène il n’y a pas grande différence même brûlé dans un diesel d’autant que la combustion y serait plutôt meilleure que dans une turbine. En théorie la combustion en turbine devrait être meilleure puisque celle-ci se fait en continue. En pratique c’est impossible à cause principalement du phénomène de fluage qui contrarie le rendement des turbines alors que la compression s’effectue avec peu de pertes dans un moteur diesel. Bref une turbine génère pas mal de « particules » (mot politiquement correct désignant tout simplement des suies) et ce, au moins autant qu’un diesel de même puissance. Les turbines laissent en plus pas mal d’imbrûlés derrière eux... Brefs les turbines c’est à la fois les défauts d’un diesel et d’un moteur à essence, coté pollutions !
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Notons que les trains à turbine ( le Turbotrain par exemple ) ont été abandonnées parce qu’ils consommaient trop de gazole (la SNCF ne disposant pas de kérosène le Turbotrain fonctionnait au gazole.) Le seul avantage des turbines c’est leur puissance massique. Le premier prototype du TGV était propulsé par une turbine pour cette raison mais les ingénieurs de la SNCF se sont vite tournés vers le pur électrique !
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Notons qu’à l’époque où le carburant de base OTAN était l’ordinaire l’armée disposait de camions diesels équipés de systèmes d’injections spéciaux afin qu’ils fonctionnent à l’essence. Ces camions ne laissaient évidemment quasiment pas de suies derrière eux tout en ayant un excellent rendement contrairement aux GMC américains à carburateurs qui étaient extrêmement gloutons ! (Aujourd’hui le carburant stratégique est le jet-A1, lequel peut-être utilisé sans adaptation chiadée dans tous les moteurs diesels ordinaires à la place du gazole. D’ailleurs même les américains sont passé au diesel.)