@Fergus
J’aimerais que vous développiez un peu l’idée parce que votre position est un vide d’argument. Alors que je pense que Fifi ou moi-même vous en avons exposé un certain nombre.
Le déclin de la France s’est accéléré ces derniers mois. Et ce déclin est exponentiel. Nous avons le cul entre deux chaises et c’est l’absence de choix sur une politique économique qui nous tire vers le fond. Je le répète, il n’y a pas 36 choix, il n’y en a que 2.
Scénario 1 : nous restons dans l’UE
Aucune autre alternative de le néo-libéralisme. La compétitivité de la France est catastrophiquement mauvaise. Nous avons un socle social solide mais qui nous pénalise irrémédiablement dans le cadre d’une compétition économique sans barrières douanières. Il faut donc tout privatiser si l’on veut survivre. L’état doit se désengager de partout pour alléger le coût du travail afin que la France retrouve une compétitivité entre les performances des salariés et leur coût. Résultat : hypothétiques baisse du chômage et redémarrage de l’activité économique avec des salariés très nettement appauvris : ils doivent payer pour leur retraite future, n’ont plus le droit au chômage et doivent contracter une assurance maladie privée sur leurs propres deniers à salaire égal.
Scénario 2 : sortie de l’UE
La France devient un marché protégé. Il y a toujours un gâteau de 65 Millions de consommateur à se partager mais il y a des règles pour y rentrer. Le problème de la dette est amoindrie car il n’y a plus d’intérêts à rembourser. 50 milliards annuels à réinvestir, soit dans le remboursement, soit dans un plan de relance. Les acquis sociaux sont bien évidemment préservés. La France étant de nouveau en position de créer des biens industriels pour son marché intérieur redevenu compétitif (y compris ceux des entreprises étrangères), la croissance repart et le chômage diminue. Les entreprises ne peuvent plus s’exonérer d’IS par le biais de royalties ou de reversements à une holding étrangère. Reste des pressions internationales à affronter, notamment des anciens partenaires européens ou des US mais elles seront temporaires quand les pays de l’UE verront la France s’en sortir beaucoup mieux qu’eux (et qu’ils y vendront bien mieux leurs produits que les asiatiques).
Si vous avez un scénario 3, je suis preneur mais tout ce qu’il y a au milieu me semble nous envoyer dans le mur. Notez que le Scénario 2 ouvre des perspectives d’une nouvelle construction européenne basée sur autre chose que le marché unique.