Le monde du
travail a été écrasé par les oligarchies. L’accélération du processus de
mondialisation, la disparition de l’URSS et la conversion de la Chine, la mise
en concurrence des prolétaires des pays pauvres avec ceux des pays développés furent les temps forts et l’instrument de cette défaite. Le processus n’est
pas achevé et va sans doute se poursuivre avec la disparition progressive des classes
moyennes occidentales (objectif : le salarié précaire à 1000 €/mois). La
CGT n’y peut rien tant le rapport de force capital/travail est défavorable au travail. Elle ne peut qu’accompagner
le mouvement en essayant de sauver quelques meubles (la SNCF,…). Chacun sent
bien qu’une action radicale, type grève illimitée, ne conduirait qu’au
désastre. La relative passivité de la Grèce et de l’Espagne démontre que les peuples
ne voient pas d’alternative, pas d’issue. Ils savent qu’ils ont été vaincus. Les
oligarchies peuvent continuer sans risque de tout rafler à leur profit, ce qu’elles
font sans vergogne, avec bonne conscience et les slogans qui vont bien (les droits
de l’homme, la démocratie au nom de quoi elles engagent des guerres locales meurtrières).
Seule une rupture du processus actuel au plan mondial pourrait changer la
donne. Nul ne sait la prévoir aujourd’hui. L’écrasante supériorité militaire
des USA et l’équilibre de la terreur, la croissance et donc l’enrichissement des pays en développement nous préservent pour l’instant d’un
affrontement direct entre grandes puissances. La guerre de 14/18 a mis fin à la
mondialisation de la seconde moitié du XIXème siècle. Rien n’indique pour le
moment que le processus de mondialisation du XXIème siècle soit menacé. L’Histoire
réserve cependant des surprises, rarement agréables.