Je ne parle pas bien sûr d’hyper inflation et ne soyez pas si péremptoire en brandissant cette menace en cas de sortie de l’Euro.
Désolé si je vous écœure à ce point mais votre billet ne me semble pas honnête. sur bien des points.
Quand vous dites « Le thésauriseur : un pessimiste qui craint l’avenir, un individualiste dont « l’épargne » économique n’est qu’un moyen de se protéger du monde. »
Le thésauriseur n’est pas comme vous dites un pessimiste, c’est un rentier qui vit sur le dos du travail des autres.
Posez-vous aussi les bonnes questions ? Qui est créateur de la richesse ? La monnaie ou le travail ?
Qui peut se permettre aujourd’hui de thésauriser à part ceux qui possèdent le capital en se goinfrant sur les travailleurs ? Quel avenir allez-vous offrir aux jeunes si dès le départ les thésauriseurs leur taxent toutes les richesses qu’ils produisent ?
A ce sujet, il y a un très bel article écrit il y a 5 ans (bientôt 6) sur ce site par Forest Ent. Dommage qu’il ne soit pas là pour vous répondre, vous pourriez apprendre des choses intéressantes.
Je reprends ici quelques extraits :
"Habituellement, les ménages n’épargnent que progressivement. Ils
débutent très endettés, avec des petits enfants et des charges
importantes. Ce n’est que tardivement que leur bilan financier devient
globalement positif, ce qui leur permet d’assurer une retraite ou même
de construire un patrimoine. En temps normal, les banques sont des intermédiaires entre vieux et jeunes :
elles prêtent aux jeunes l’épargne des vieux, en substitut des
structures claniques qui s’en chargeaient directement il y a longtemps.
Les dépôts sont l’épargne et le patrimoine des vieux. Leurs revenus sont
les rentes du capital, constitués des intérêts des prêts faits aux
jeunes. Ces prêts permettent la création de l’économie future : une
génération peut difficilement reconstruire une société à partir de zéro.
Il n’y a de revenu de l’épargne qu’autant qu’il y a des salaires.«
Et un peu plus loin :
»Le poids excessif des rentes a donné aux riches et aux vieux l’illusion
d’un patrimoine, en fait placé chez Madoff, et a étranglé la jeunesse et
l’industrie. La vieille génération se réveille en constatant que son
épargne-action, ses mutual funds, ses 401(k), son medicare, ses dollars
sous le canapé, tout cela ne vaut plus rien parce que ses jeunes sont
sans emploi, sans avenir et sans espoir. Au bout de l’égoïsme, de
l’indifférence et du cynisme, une génération d’hédonistes découvre ses
cassettes sans valeur et ses fils perdus."