Bonjour, JMB.

Sur les profits réalisés en France, je parle essentiellement des ventes de produits dérivés et des contrats publicitaires. De plus, sauf erreur de ma part, il n’y a guère que les tournois du Grand Chelem, plus quelques autres tournois, qui donnent lieu à prélèvement à la source. Mais je connais mal ce sujet.

En matière de sélection, je ne parle pas du règlement de la Coupe Davis, mais du règlement interne ou des usages en vigueur au sein de la Fédération. J’ajoute à cela qu’en France, les joueurs de tennis ne peuvent en aucun cas prétendre à une sélection aux JO s’ils ont décliné des sélections en Coupe Davis. Or, les JO sont, même pour les tennismen, un objectif majeur dans une carrière.

Sur les blessures à répétition de certains joueurs, vous y voyez une conséquence de la dureté des efforts consentis, ce qui est souvent vrai. Mais j’y vois aussi une conséquence de la prise de produits dopants dont on sait pertinemment qu’ils sont nettement moins recherchés en tennis (de même qu’en football, en rugby ou en ski) que dans d’autres sports comme le cyclisme, l’athlétisme ou l’haltérophilie.

Les matches de Nadal, je ne les regarde pratiquement jamais tant ils m’ennuient. Le très sympathique Nadal (je suis sincère) me rappelle un peu les très antipathiques Connors et Lendl dont le jeu m’ennuyait également. Question de goût.

Que les « stars » du tennis gagnent moins que les « stars » du football, c’est une évidence. Mais ce genre de comparaison n’a pas plus de sens que de comparer leurs revenus et leur mode de vie à celui des employés lambda qu’ils auraient été s’ils n’avaient eu un petit talent sportif qui les a sortis du moule commun. Cela ne change rien au regard que je porte sur l’exil fiscal. J’ajoute à cela que pour devenir résident suisse, il faut disposer d’un compte en banque bien garni, et nombre de demandes de résidence sont régulièrement rejetées par les autorités helvétiques à des gens appartenant aux classes moyennes et pourtant sincèrement désireuses d’aller vivre dans ce pays.

Sur le dernier point, le fait est que les tennismen français n’ont rien inventé et bénéficient d’une carence juridique dans les accord franco-suisses, mais ce n’est pas une raison pour trahir les valeurs que les éducateurs de sport - dont j’ai fait partie - s’efforcent de transmettre aux gamins dont ils ont la charge.