Heu
Non une crise immobilière c’est pas une « grosse baisse des prix »
Une crise immobilière c’est quand les prix ont tellement baissé que l’on décide d’arrêter de rembourser son crédit.
En Grèce, j’avais des potes qui n’avaient pas payé leur crédit pendant deux ans : pas de coup de fil de la banque, pas de visite d’huissier (ceux qui veulent dormir tranquille s’arrangent pour rembourser les intérêts mensuels sans le principal !). Si toutes les banques récupéraient tous les logements des les propriétaires ont fait défaut, les logements vaudraient leur poids en ciment.
Bien évidemment il y a plusieurs crises en Grèce, l’autre rendant tout simplement le propriétaire incapable de rembourser ses mensualités (cercle vicieux)
Aux USA les banques avaient mis tout le monde à la rue, ce qui décuplé le problème.
Donner une fluidité maximale au marché immobilier par la technologie ? C’est mettre fin au métier d’agent immobilier. Un peu comme Uber pour les taxis, on passe d’indépendant à voiturier du pauvre. L’agent immobilier qui était un indépendant ne fera qu’ouvrir les portes lors des visites.
Regardez ce qui se passe aux USA. Tous les gros investisseurs rachètent les logements en état par milliers pour les louer à ceux qui ne pourront plus jamais être propriétaires. Un peu comme Uber. Un jour on possède une licence de taxi, le lendemain une app qui nous désigne le client le plus proche. Le propriétaire construisait son petit capital, demain il aura un loyer.
Les banques (qui auraient dû mourir il y a longtemps, en première ligne dans la responsabilité des bulles) continuent à mener
la danse avec et pour ceux qui possèdent le plus. Elles valorisent
comme elles veulent, reportant leurs fautes sur les états et désormais sur les
petits possédants. C’est pas nous qui décidons de l’état de l’immobilier en 2015.
Quand tout va bien le capitalisme c’est génial. Mais dès que les nuages se présentent... il prend une drôle de tournure.