Lundi 24 novembre 2014 :
Climat : le cycle chaleurs extrêmes et
hausse du niveau de la mer est déjà enclenché.
La
planète n’échappera pas à l’horizon 2050 à une hausse de
pratiquement 1,5°C de la température moyenne par rapport aux
niveaux de l’époque pré-industrielle, estime la Banque mondiale.
Certaines conséquences à venir du changement climatique, telles
que les chaleurs extrêmes et la hausse du niveau des mers sont
inévitables, selon un rapport de la Banque mondiale publié ce
lundi.
Compte tenu des émissions passées et à venir émanant des
usines en général et des centrales électriques thermiques en
particulier, ainsi que des automobiles, la planète n’échappera
pas à l’horizon 2050 à une hausse de pratiquement 1,5°C de la
température moyenne par rapport aux niveaux de l’époque
pré-industrielle.
Le niveau des mers continuera à monter pendant des siècles parce
que les vastes étendues de glace du Groenland et de l’Antarctique
ne fondent que très lentement. Même si les températures restent au
niveau actuel, le niveau des mers montera de 2,3 mètres dans les
2.000 prochaines années, précise le rapport.
« Cela veut dire que les conséquences du changement climatique
telles que les épisodes de chaleur intense sont peut-être tout
simplement inévitables », a commenté le président de la Banque
mondiale Jim Yong Kim lors d’une conférence de presse. « Les
conclusions sont alarmantes », a-t-il déclaré.
Comme exemples de ces extrêmes déjà présents, le président de
la Banque mondiale rappelle que le jour le plus chaud de novembre en
Australie a été atteint lors du dernier G20 en Australie et
l’épaisse couche de neige « qui vient de tomber à Buffalo »
aux Etats-Unis.
Une hausse de deux degrés Celsius de la température mondiale
au-dessus des niveaux pré-industriels risque de se traduire par une
réduction de 70% du rendement des récoltes de soja, et de 50% pour
le blé au Brésil en 2050.
Jim Yong Kim défend toutefois la politique de la Banque mondiale
qui autorise dans des cas limités les investissements dans les
énergies fossiles pour les pays en développement, en soulignant
qu’il s’agit souvent de centrales électriques qui doivent
fournir l’électricité aux plus pauvres.
L’Afrique sub-saharienne a une capacité totale de génération
électrique installée de 80 gigawatts, ce qui est inférieur à
l’équipement de l’Espagne, a-t-il fait valoir.
La prochaine réunion avant l’accord climatique qui sera conclu
à la conférence de Paris sur le climat fin 2015 est prévue du 1er
au 12 décembre au Pérou.
http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0203960841977-climat-le-cycle-chaleurs-extremes-et-hausse-du-niveau-de-la-mer-est-deja-enclenche-1067541.php